Un design réussi, une motorisation hybride rechargeable de 367 ch et tout le package Audi, et si ce Q5 Sportback offrait la combinaison gagnante pour répondre à la demande des clients de ce type de modèle ?
Bien sûr, pour ceux qui sont hermétiques aux motorisations électrifiées, ou qui n’en ont pas les moyens, il reste encore les alternatives thermiques, toujours plaisantes chez Audi. J’ai également pu prendre en main la motorisation diesel pour comparer.
SUV Coupé : la tendance du moment
La mode du SUV Coupé s’est répandue comme une traînée de poudre chez tous les constructeurs depuis quelque temps, même si ce mouvement est surtout flagrant chez les marques allemandes qui déclinent désormais tous leurs SUV (ou presque) dans une déclinaison Coupé, « Sportback » chez Audi.
Pourtant, il n’était pas si évident que ce style de carrosserie arrive à s’imposer sur le marché, mais quelque part tant mieux, car ces lignes de toit plus fuyantes rendent moins massifs ces SUV qui ont envahi le paysage automobile.
L’Audi Q5 fait donc partie de ces modèles qui ont vu cette déclinaison Sportback venir compléter l’offre existante. Globalement, on retrouve tous les marqueurs du Q5 avec son lifting de mi-carrière, et c’est vraiment de profil et à l’arrière du véhicule que l’on note les changements de ligne.
Si vous aimez le Q5, il n’y a donc aucune raison que vous n’ayez pas un petit coup de coeur pour cette version Sportback. Et c’est bien là-dessus que le constructeur compte !
La motorisation hybride rechargeable (TFSi e) à l’essai
Pour cette prise en main, c’est avec la version la plus puissante des deux motorisations hybrides rechargeables existantes que nous avons pu rouler sur les belles routes de Corse. L’Audi Q5 Sportback 55 TFSI e quattro affiche une puissance cumulée de 367 ch, de quoi largement pouvoir se faire plaisir à son volant.
Après sur les routes de Corse, difficile d’exploiter toute cette puissance, surtout vu le gabarit de notre Q5. Alors plutôt que de jouer à terroriser mon binôme pour l’occasion ou à le rendre malade, on est plutôt parti sur l’idée de rouler tranquillement, comme si à l’arrière du Q5, il y avait enfants et valises pour un roadtrip familial, et que l’on voulait prendre le temps de profiter des paysages.
L’idée était donc de voir si, malgré les routes de l’arrière-pays invitant à beaucoup de relances, on arrivait à conserver une consommation raisonnable du bestiau. Et franchement, je dis oui, j’ai fait deux relevés, une fois à mi-chemin du programme routier de la journée et, le second, une fois la voiture déposée à l’aéroport.
Ce premier arrêt après 72 km de petites routes, s’est fait peu après avoir fini de complètement vidé la batterie (notre modèle d’essai était équipé encore de l’ancienne batterie plus petite, la nouvelle offre 17.9 kWh). La consommation d’essence était alors de 2.8 l/100km, autant dire que le résultat est bon. Pour une usage quotidien, où la majorité des déplacements pendulaires entre domicile et travail n’excèdent pas les 60 km, on peut rouler quasiment que sur l’électrique si on le souhaite (homologation wltp entre 56 et 61 km), et bien sûr si on peut recharger son Q5 à domicile ou sur son lieu de travail.
Le second point conso a été fait une fois de retour à l’aéroport, au bout de 172 km de route, et après avoir un peu haussé le rythme, pensant être en retard pour l’avion. Là, l’ordinateur de bord indiquait une consommation de 5.9 l/100 km. Vu la puissance et le gabarit, je ne m’attendais pas à ce résultat que je trouve assez satisfaisant. D’ailleurs, sur cet exercice, la motorisation 55 TFSi e fait mieux que la version 40 TDi.
Par contre, sur un long trajet de 500 km d’autoroute, la tendance s’inverse à la faveur de la motorisation diesel. D’où l’intérêt de bien définir son besoin avant de se lancer dans l’achat, qu’il soit fait à titre personnel ou en tant que véhicule de société.
A bord du Q5 Sportback
Concernant la vie à bord, il y a du bon, mais aussi quelques détails qui modèrent un peu l’enthousiasme.
Parmi les bonnes surprises, il y a bien sûr le confort à bord, et notamment dans la version hybride rechargeable, qui ajoute encore un agrément supplémentaire. J’avoue que j’appréhendais un peu les routes de Corse pour l’état de mon estomac à l’arrivée. Il n’en est rien, la voiture filtre très bien et enchaîne les virages sans nous secouer dans tous les sens. On le sait, là-dessus Audi sait très bien travailler son sujet avec les options qui vont bien pour gérer les suspensions et le confort comme il se doit.
Est-il vraiment utile de revenir sur la qualité des assemblages et des finitions à bord de l’Audi Q5 Sportback ? Encore une fois, c’est un point sur lequel il est assez difficile d’avoir quelque chose à redire. L’ensemble est de bonne facture.
Alors, plutôt que d’enfoncer les portes ouvertes sur les qualités des Audi que l’on connaît tous, je vais vous parler de trois petites choses que j’ai retenu sur mon essai comme moins plaisantes.
La première de ces choses, c’est l’intégration de l’écran d’infotainment, forcément après avoir testé les modèles électriques de la marque, cet écran posé comme ça sur la planche de bord fait vite un peu daté. Par contre, je n’ai rien à dire sur son interface et son utilisation, mais c’est là que l’on voit les modèles au milieu de leur cycle de vie par rapport aux réelles nouveautés du catalogue.
On parlait plus tôt dans l’essai de la philosophie « roadtrip en famille », ce qui me fait forcément penser au coffre, et là aussi, il faut constater que cette version Sportback perd 40 litres de capacité par rapport au Q5, soit un gros sac à dos, ce n’est pas insurmontable, mais cela peut-être à prendre en compte. Sauf que sur la version hybride rechargeable, cette capacité tombe à 455 litres (au lieu de 510 l) et pour peu que vous ayez à transporter les câbles de recharge, le coffre est encore un peu plus amputé pour vos bagages.
Dernier point qui fait toujours un peu grincer des dents, c’est quand on jette un coup d’oeil à la configuration du véhicule et à son prix final. Forcément, à force d’essayer des modèles de marques japonaises, coréennes, etc., où toutes les options sont incluses dans les finitions, c’est toujours difficile de se rendre compte que pour un modèle de base type Q5 Sportback 40 TDI affiché à 63 480 € catalogue, on se retrouve avec un modèle pas mal optionné à 76 430 €, mais sans siège conducteur à réglage électrique par exemple. Cela reste la philosophie des marques allemandes, on le sait, on signe pour, mais quand même, ça fait toujours mal au coeur (ou au portefeuille).
En bref
L’Audi Q5 Sportback est une bonne voiture, de toute façon elles le sont presque toutes maintenant, il est quand même rare que l’on puisse dire autre chose. Si vous cherchez un véhicule familial (4.69 m de long) de type SUV, mais avec un design plutôt réussi dans sa déclinaison coupé, le Q5 Sportback est une bonne référence à retenir.
De ce que j’en ai testé, la motorisation TFSI e (hybride rechargeable) n’est pas juste une hybridation là pour éviter les malus, avec la nouvelle batterie de 17.9 kWh, elle commence à être une alternative réelle pour rouler au quotidien sans consommer (ou très peu) d’essence.
J’avoue avoir été encore une fois agréablement surprise par la manière dont Audi est capable de nous faire oublier le poids de la bête que l’on a entre les mains. Et côté performances, que ce soit la version 40 TDI ou cette version 55 TFSI e, on a de toute façon bien assez pour avoir du plaisir de conduite. Même si vous pouvez toujours craquer pour le SQ5
Forcément aujourd’hui, je ne peux que recommander de s’orienter vers une des deux motorisations TFSI e, pas uniquement pour éviter les malus dissuasifs, mais parce qu’elles offrent de bonnes performances et un bel agrément de conduite. A découvrir !