Lors de sa grande messe de ce matin, le groupe Renault a présenté de nombreuses évolutions pour les années à venir pour ses différentes branches, mais certains éléments ont cristallisé l’attention des journalistes. Parmi ces annonces qui ont suscité beaucoup de réactions immédiates, on retrouve en tête ce prototype dévoilé par Renault : le Renault 5 Prototype.
Pour vous : coup de génie ou génie incompris ?
Autant vous le dire tout de suite, je me classe plutôt dans la deuxième catégorie. Je ne sais pas si c’est parce que je me suis levée du mauvais pied ce matin, mais je cherche encore les marqueurs qui semblent si évident d’un revival de la Renault 5 de notre jeunesse. C’était une des premières voitures que j’ai emprunté à mon frère pour aller dans Paris (intramuros) avec mon A sur la carrosserie, toute une aventure pour moi à l’époque, elle garde une place importante dans ma mémoire.
Le design de Renault 5 Prototype s’inspire d’un modèle culte de notre patrimoine. Ce modèle incarne simplement la modernité, un véhicule ancré dans son temps : urbain, électrique, charmant.Gilles Vidal, directeur du design Renault
Je ne dis pas que le prototype n’est pas réussi, il est plutôt intéressant dans son format et son audace, mais je n’y retrouve pas tant la R5 que tout le monde y voit. Oui j’y observe bien quelques détails qui rappellent la Renault 5, dans la forme de ses feux arrière, sur l’aile arrière et quelques autres points de détails.
Par contre je trouve plus dans la face avant une Megane qu’une R5, alors je suis perdue face à tant d’enthousiasme de retrouver dans ce prototype un modèle qui a bercé toute une génération.
Cela sera peut-être plus parlant en la voyant physiquement, pour le moment les images vues sur l’écran me laissent un peu sur la réserve. Le seul point sur laquelle je vois nettement l’inspiration du passé, c’est le logo.
Renault 5 : Une bonne citadine électrique en devenir ?
Si on met de côté la filiation supposée à cette icône du passé, ce prototype de Renault 5 a beaucoup d’éléments pour séduire la clientèle urbaine qu’il va cibler. Neo retro ou pas finalement, le tout c’est de trouver son public, Fiat 500e, Mini Cooper SE et Honda e semblent réussir cette opération séduction sur base de nostalgie pour une transition en douceur dans l’électromobilité. Cela passera aussi par le prix de ce qui a été une icone populaire à son époque.
Renault semble en route pour réussir son pari, en plus de son succès avec la Zoé, ce nouveau modèle pourrait être le fer de lance de la « Renaulution » annoncée par Luca de Meo et donner un nouveau souffle à la marque (en attendant les nouveautés des autres segments). Reste à voir ce qu’il va rester du prototype sur la version finale, produite et commercialisée.
Et surtout d’en savoir plus sur la technologie embarquée, sur la motorisation et la capacité de batterie, car s’ils venaient à en faire juste un nouveau carrossage de ce qu’ils ont embarqué dans la nouvelle Twingo électrique, on pourrait craindre qu’ils aillent finalement droit dans le mur.
Affaire à suivre !
Le vrai problème, pour moi, c’est que le néo-rétro, c’était un idée géniale… il y a 15 ans, avec la Mini et la Fiat 500. Il faut reconnaître que Renault a un train de retard ici.