La Kia Picanto n’est pas la plus connue des micro-citadines, mais comme sa cousine la Hyundai i10, elle a des arguments à faire connaître. C’est à l’occasion d’un restylage du modèle que j’ai eu l’occasion de prendre en main cette Kia Picanto dans sa finition GT Line et avec sa motorisation 3 cylindres 1.0 l de 67 ch. Alors que la catégorie est de plus en plus délaissée par les constructeurs, mais aussi les clients, est-on vraiment obligé de prendre plus gros pour circuler en ville ?
Un concentré idéal pour la ville
Il faut dire que les petites citadines étaient souvent les parents pauvres face aux autres modèles du catalogue des constructeurs. Elles servaient généralement de produits d’appel, peu équipées et peu confortables, elles tiraient le prix vers le bas, trop pour que les constructeurs puissent en tirer une marge confortable. Alors à partir du moment où les clients ont commencé à choisir des modèles plus polyvalents, privilégiant la taille supérieure voire carrément le petit SUV, certains constructeurs ont décidé de quitter ce segment.
Pourtant, quoi de mieux en ville que ces petites citadines abordables avec leurs petits moteurs thermiques, au moins en attendant des équivalents VE abordables et pratiques ? Forcément on connaît mieux la Renault Twingo ou la Fiat 500 comme références de la catégorie, mais pour autant la Kia Picanto avec ses 3.60 m est capable aussi de répondre aux besoins (notamment avec ses 5 places et le plus grand coffre de sa catégorie avec ses 255 litres), pour un budget plus abordable à équipement équivalent et toujours la garantie 7 ans (ou 150 000 km) de la marque.
En plus, en fonction de la finition et de la motorisation, vous pouvez même avoir une Kia Picanto aussi bien dotée au niveau des aides à la conduite qu’un modèle de catégorie supérieure en optant pour le pack d’options « systèmes avancés d’aides à la conduite » à 600 €. Même si l’on peut également très bien se passer de toutes ces béquilles électroniques, certains les apprécient et ne jurent que par ces technologies.
Un design facilement identifiable
Ce que j’apprécie avec cette Kia Picanto, c’est qu’elle est facilement reconnaissable quand on la croise sur la route, à la fois pour son rattachement à la marque qu’au modèle lui-même.
Même si son design ne fera pas consensus, moi je la trouve plutôt réussie, c’est un choix tout personnel j’en conviens. Ce restylage 2020 sur la version GT line, que j’avais à l’essai, lui donne du peps. La face avant est redessinée avec des éléments chrome qui donnent plus de caractère autour du désormais fameux Tiger Nose du constructeur coréen. On a aussi de nouveaux boucliers avant et arrière qui donnent du muscle à la Picanto, ainsi qu’une évolution au niveau des feux.
Bref cette Picanto en version GT line, la finition la plus typée sport, je la compare à une paire de sneakers à la mode, ce n’est pas réellement pour faire du sport, mais pour le style que l’on opte pour cette version.
A l’intérieur, forcément on trouvera moins de matériaux nobles que dans plus grand, mais l’ensemble est cohérent et rapporté au prix c’est plutôt une belle proposition. Dans la version GT Line, on trouve un système d’infodivertissement de 8 pouces (compatible Android Auto et Apple CarPlay) et un service télématique (UVO Connect) relié à une application pour le suivi de l’auto et des services de proximité, autant dire que ce n’est pas ridicule pour une micro-citadine surtout que l’on retrouve le même sur la Kia Rio. Je vous laisse juge avec les photos.
Et sur la route, comment se comporte cette Kia Picanto ?
Forcément avec un moteur 3 cylindres essence de 67 ch sur notre version d’essai, on savait que ce n’est pas sur l’exercice de la reprise entre 80 et 120 km/h sur voie rapide que l’on pourrait juger cette Picanto. Soyons cohérent, cette voiture se destine avant tout à un usage urbain, même si pour le coup, c’est surtout sur de la route de campagne et un peu de ville que l’on a testé la bête.
Le petit moteur atmosphérique de nouvelle génération (« Smartstream ») s’en sort plutôt bien, juste ce qu’il faut de nervosité et d’agilité pour répondre aux sollicitations, même à bas régime, mais il manquera un peu de puissance pour pouvoir s’engager dans certains dépassements. Là encore, rien d’illogique quand on a 67 ch sous le capot.
Si le confort est assez ferme, merci aux ralentisseurs et autres dos d’âne de nous rappeler à l’ordre sur la vitesse d’attaque, le confort acoustique est plutôt bon sur un véhicule de ce segment. Côté maniabilité, la Picanto est encore une fois assez agile et s’adapte bien à l’environnement urbain.
Petit moteur, boîte manuelle, on a de quoi quand même jouer un peu avec cette motorisation atmosphérique dans les limites du code de la route, même si pour ceux qui veulent plus de sportivité, il faudra plutôt s’orienter vers le 1.0 l T-GDi avec ses 100 ch. Avec une consommation autour des 5.6 l/100 km sur mon parcours d’essai, il doit y avoir moyen d’optimiser ça. Je me demandais d’ailleurs si ce modèle n’aurait pas mérité elle-aussi une hybridation légère (mHEV) comme sur Rio et Stonic, mais après coup, je ne suis pas sûre que le gain sur les émissions de CO2 (actuellement à 118 g/km) ou sur la consommation soit suffisamment pertinent par rapport à la prise de poids et la perte d’espace (probablement dans le coffre) sur le modèle. Finalement, le choix est peut-être pertinent ainsi.
En bref
Moins fashionista qu’une Fiat 500, moins connue que la Renault Twingo, mais pas moins intéressante que ces modèles, la Kia Picanto mérite d’être connue au moment d’opérer un choix parmi les offres de citadine.
Dans sa version la plus simple avec sa motorisation de 67 ch, la Kia Picanto s’affiche à 11 690 € avec pour seule option possible la peinture métallisée à 550 €. Notre modèle d’essai en finition GT Line est lui proposé à partir de 14 990 €, et auquel on peut ajouter la peinture métallisée (550 €) et le pack d’aides à la conduite (600 €) pour avoir une version déjà très bien dotée.
Une petite auto plutôt sympa et loin d’être ennuyante, voilà ce que j’ai envie de dire pour résumer mon essai de cette Kia Picanto.
Je vous parlerais également dans un prochain article (probablement en 2021) de mon essai de la Kia Rio, si la Picanto n’est pas la plus connue dans le segment A, Rio l’est encore moins à mon avis chez nous dans le créneau des citadines, et pourtant…
Pour la version audio de l’article, c’est par ici :