Il y a prescription sur les faits, puisque cela doit remonter autour de l’année 1998/1999, je me suis dit que j’allais partager un billet un peu plus léger sur cette tranche de vie de conductrice. En préparant les cartons en vue d’un déménagement, j’ai retrouvé au milieu d’un carton déjà prêt contenant quelques souvenirs d’enfance, mon carnet de suivi de l’apprentissage de la conduite.
Ni une, ni deux, j’ai été projetée dans les vieux souvenirs liés à tout cela, des bons souvenirs, comme des moins bons. Un peu de nostalgie m’ayant un peu envahi, j’ai pris quelques minutes pour parcourir le dit livret, jusqu’à tomber sur les pages dédiées à la conduite accompagnée.
Le code… les doigts dans le nez
Enfin presque, mais étrangement bien avant même de passer mon propre examen du code, je piquais déjà le livret de code de la route de mon grand frère pour en faire la lecture (j’aimais particulièrement les pages listant tous les panneaux). Bien loin de toutes les applis et sites qui existent actuellement pour réviser de manière ludique le code, moi je lisais sans forcément tout comprendre sans avoir eu les cours appropriés.
Déjà là, étrangement je n’ai pas été très assidue, j’ai dû faire le strict minimum des leçons en présentiel, mais je m’en sortais plutôt bien avec les quiz, car je révisais depuis chez moi, à mon rythme. Je réussissais donc suffisamment bien les examens blancs pour être présentée à l’examen du code, que j’ai eu du premier coup. Ok, avec un peu de chance car pour le coup, le jour de l’examen du code, j’ai fait un peu plus d’erreurs que d’habitude, mais j’étais dans les clous (enfin ceux de l’époque).
Première étape gérée à ma façon qui s’est bien passée, nous allons donc passer à plus sport, la conduite.
Les premiers cours de conduite
Même si mon instructeur était plutôt cool, les premiers cours de conduite m’ont fait douter, et m’ont même démotivé un temps. Je me demandais si j’irais au bout de la formation, mais bon il fallait bien en passer par là.
Petit à petit, la confiance s’est faite et je réussissais à dompter la Punto diesel de l’auto-école, enfin avec des jours avec, et clairement des jours sans. Il me faudra quand même quelques heures supplémentaires pour arriver au niveau suffisant, mais sans exploser les compteurs non plus.
Mais encore aujourd’hui, je me souviens de quelques pièges vicieux tendus par mon instructeur. Sal*perie ! Il m’en a fait faire des manœuvres en 3 ou 5 coups dans des ruelles à près de 10% de pente, des créneaux aussi dans ces mêmes ruelles, à faire chauffer l’embrayage. Bref, je garde encore quelques souvenirs mémorables de certaines de ces prises de tête que l’on a pu avoir, avec parfois l’envie de juste d’abandonner la voiture, là dans une rue, et de rentrer à pied…
La blague de la conduite accompagnée avec les parents
A l’origine, c’était surtout de cette anecdote dont je voulais vous parler. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, en complément de l’apprentissage avec les moniteurs d’auto-école, on peut conduire avec ses parents (ou autre détenteur du permis depuis plus de 5 ans) pour enrichir son expérience de conducteur. Le contrat est de réaliser plus de 3000 km avec des validations d’acquis en cours de route par l’auto-école.
Sauf que voilà entre la théorie et la pratique, il y a parfois des écarts. Enfin là, j’ai peut-être un peu abusé.
La motivation du départ a vite disparu, il faut dire que mon père était très strict sur la conduite, ce qui donnait généralement des promenades raccourcies, car je finissais toujours en larme au bout de quelques minutes de circulation :
Fait-ci, fait-ça…
Et ça tu as vu…
Et ça tu as vérifié …
Et tes mains là, elles ne sont pas bien placées …
Et tu penses à regarder ton rétro …
Et ta vitesse, tu es trop lente ou tu vas trop vite…
Et le rapport là, tu ne rétrogrades pas ? …
Et le panneau, etc etc …
Une avalanche d’instructions, de reproches, de corrections qui m’ont littéralement dégoûté de la conduite avec lui.
Il restait donc la conduite avec ma mère (aka « Fonzi »), là on était dans l’extrême inverse, tellement laxiste qu’elle en oubliait presque de surveiller ce que je faisais, c’était plus cool, mais pas forcément la meilleure chose pour ne pas prendre de mauvaises habitudes au volant. D’ailleurs, c’est souvent ce que le moniteur a pu me reprocher après coup.
Du coup, au lieu des 3000 km minimum requis, j’ai dû en faire réellement qu’un peu plus de 300 km (en tout cas moins de 400). Sauf que ça ne marchait pas de présenter cela à l’auto-école, il aurait fallu reporter les échéances des RDV, la fraude a donc vite commencé, et les trajets fantômes se sont multipliés. Comment je m’en souviens encore maintenant ? Tout simplement en regardant le carnet :
Des pages écrites avec le même stylo, et exactement la même écriture, un carnet donc dont la page de suivi a été soigneusement remplie la veille au soir avant RDV avec le moniteur probablement. A l’époque, il n’y avait pas google maps et internet haut débit pour vérifier les distances crédibles. On se connectait avec le modem 56k sur Mappy (ou Viamichelin) pour trouver quelques distances à inventer (dès lors que l’on voulait varier un peu le remplissage), et surtout trouver des cohérences par rapport aux dates et déplacements imaginaires.
Pire même, entre le deuxième et le troisième RDV j’avais dû conduire 1 fois ou 2 sur de très courtes distances. Pourtant mon moniteur avait noté des progrès, la blague, en fait c’était juste un jour « avec ».
Malgré le côté très voyant de ma fraude, j’ai pu être présentée à l’examen du permis de conduire dans des délais raisonnables, et à la grande surprise, surtout de mon père, je l’ai eu du premier coup. C’était apparemment aussi un jour « avec », ou juste un joli coup de chance.
Bien entendu, cela ne serait absolument pas à reproduire, j’ai de la chance malgré tout, et heureusement je n’ai jamais été une fofolle au volant, j’ai toujours pris ça très au sérieux. Si j’avais finalement baissé les bras bien avant, je ne serais probablement pas la blogueuse automobile que je suis aujourd’hui. Voilà une petite anecdote marrante pour ceux qui aiment en savoir un peu plus sur moi.
de mon coté c’est tout le contraire.
mes parents étaiens laxistes et me laisser tout le temps conduire, c’était meme souhaitable que je conduise le samedi soir comme ca ils pouvaient picoler et dormir sur le trajet retour.
j’ai encore mon carnet aussi et au lieu des 3000km j’en ai fait 15 000km mais j’ai eu le permis au bout de 2 fois, forcement j’étais trop franc au volant pour l’inspecteur car j’étais loin d’étre un débutant
Perso, moi c’est plutôt une bonne expérience. Alors oui, les parents « gueulaient » parfois tellement fort que mon oreille droite a perdu une bonne partie de ma capacité auditive, mais honnêtement J’ai pu faire bien plus que les 3000 km requis et je l’ai fait sur tout type de route (campagne, Paris, autoroute) et franchement ça m’a bien aidé pour me sentir à l ‘aise lors de l’examen de conduite. Le seul truc un peu pénalisant a été de revenir sur une voiture que je ne connaissais plus : Les 205 de l’auto école. J’ai donc pris une heure de plus avant l’examen pour me familiariser avec la voiture.