C’est clairement pour vivre des expériences comme celle-là que je me bats pour faire exister le blog, malgré les hauts et les bas que je rencontre au fil du temps. Un défi unique, et pour cause, j’ai participé à la première édition, mais il ne serait pas surprenant que Toyota remette ça à l’avenir, car le format est vraiment très sympa. Alors mettez cagoule, gants et casque, et embarquez avec moi dans le récit de cette course vraiment pas comme les autres.
Une course d’endurance en Toyota Corolla Hybride 180 ch
On est d’accord, une Corolla hybride n’est pas vraiment le modèle que l’on imagine pour organiser une course, mais pas le pire non plus, nous aurions pu faire ça en C-HR (j’avais déjà fait un challenge éco-conduite avec). Oui, mais ce qui nous a amené à la Ferté Gaucher n’est pas une course de vitesse, mais une course d’endurance pour valoriser l’hybride, cela change un peu la donne.
Je pensais avoir finalement déjà goûté à ce type de course avec les Audi Endurance Expérience (3 x 3 h de course en équipe avec une Audi A3 1.8 180 ch allégée), mais en fait celle de Toyota s’est révélée peut-être moins physique (quoique), mais beaucoup plus intellectuelle. Le seul point commun entre ces deux courses : l’organisateur. C’est Oreca qui réalise ce type d’événement (avec brio) et j’avais déjà eu l’occasion de croiser quelques coachs sur d’autres événements et ces équipes sont vraiment au top.
Le principe des 24h de l’hybride Toyota
- 1 piste, celle de la Ferté Gaucher et ses 3.6 km,
- 24 heures de course,
- 7 voitures identiques en piste,
- 7 équipes composées de 5 personnes,
- 47 changements de pilotes par équipe (et un temps minimum imposé de 260 minutes pour chaque participant),
- 82 litres d’essence en refueling, et pas une goutte de plus (répartis en 3 passages avec 43 litres, 19 litres et 20 litres imposés) ,
- Des pénalités en cas de changement de consommables (pneus, freins ou essence) ou de non-respect du nombre de changements de pilote.
Vu qu’il ne s’agit pas d’une simple course de vitesse, vous vous demandez probablement comment nous serons départagés. C’est là que les choses se corsent, le classement se base sur deux critères qui attribuent des points en fonction de notre position :
- Le nombre total de kilomètres parcourus sur les 24h (avec 7 points pour la meilleure équipe, jusqu’à 1 point pour la moins performante)
- Le nombre de kilomètres parcourus en 100% électrique (avec 7 points pour les plus efficients et 1 point pour l’équipe qui a le plus sollicité le moteur thermique)
A la fin, les deux scores s’additionnent et donneront la position finale de ces 24 heures de course. Sans spoiler, je peux vous dire que cela s’est vraiment joué à un cheveu jusqu’au dernier tour de ces 24h et s’est fini sur les vapeurs d’essence pour beaucoup de monde.
Face à nous il y a une autre équipe média (vous pouvez voir la vidéo de Caradisiac d’ailleurs, elle est sympa), une team de l’Equipe (le média), une équipe de cadors de la discipline de l’éco-conduite avec plusieurs vainqueurs de rallyes du genre et une seconde aussi d’ambassadeurs Toyota qui connaissent bien le sujet, et enfin deux équipes de salariés de Toyota France.
Du briefing au drapeau à damier
Jour 1 -10h00 du matin. Il n’est pas question de rentrer en piste sans avoir eu droit au briefing d’avant course. Mais au-delà des simples règles de sécurité qui s’appliquent peu importe le circuit ou le challenge, c’était aussi l’occasion d’avoir quelques informations concernant la technologie hybride de Toyota, son positionnement et surtout son avenir. Enfin, c’est à ce moment-là que l’on a fait connaissance avec André, le coach de notre équipe « média 2 ».
Jour 1 – 11h00. Direction ensuite le paddock, ces 4 murs avec leurs immenses portes de garage seront notre maison pour plus de 24 heures. Chaque équipe dispose de quelques sièges, d’une table, d’un écran pour 2 teams qui diffusera les résultats au fur et à mesure de la course. Il y a ensuite les espaces communs de repas, mais aussi de repos avec des canapés et des gros poufs, enfin pour ceux qui n’ont pas assez de la conduite réelle, il y a trois simulateurs sur place pour les occuper.
Jour 1 – 11h30. Cette migration vers les bords de piste marque le début des 2 heures de coaching. Passage obligé avant toute course, la séance de découverte du tracé du circuit LFG. J’y étais venue une fois quelques années auparavant, j’en avais gardé le souvenir d’un tracé technique et très plat, et cela s’est vite confirmé. Cela dit vu le nombre de tours que l’on allait en faire, on allait forcément finir par le mémoriser. C’étaient aussi les premières découvertes de notre monture pour cette épreuve, la Toyota Corolla n°2.
Jour 1 – 13h30. On reprend des forces avant d’entrer dans le vif du sujet. Les conversations sont encore détendues. Avec l’équipe composée de Jibé (Le Billet Auto), Ugo (Blog Automobile), Jalil (ABCmoteur) et Stephane (Toyota), on ironise même sur le fait qu’on allait s’amuser, mais pas jouer la gagne. On n’aurait pas misé un kopeck sur notre équipe, mais apparemment notre coach ne l’entendait pas de cette oreille (sauf que nous ne le savions pas encore).
Jour 1 – 15h00. Après un tour de chauffe c’est l’heure du départ. C’est Jibé qui a pris place à bord en premier, et c’est moi qui aura la chance de passer le drapeau à damier 24 heures plus tard. Le départ s’effectue un à un avec 15 secondes d’écart, l’objectif n’étant pas de nous envoyer tous en même temps sur les premiers virages. Ensuite, il faut prendre ses marques et surtout son rythme, trop lent comme trop rapide ne sont pas bon. A la fin de ce premier relais, notre équipe a un bon score en kilomètres parcourus en full électrique, c’est finalement encourageant !
Jour 1 – 16h00. A quelques minutes de mon premier relais, j’appréhende. Je ne connais pas bien la piste, je ne sais pas où je vais pouvoir récupérer de l’énergie et où je vais devoir accélérer plus franchement, je ne sais pas du tout quel temps au tour je vais pouvoir faire, j’ai peur d’être lente, mais je m’inquiète moins sur le côté éco-conduite. Les premiers chronos montrent en effet qu’il faut que j’augmente un peu l’allure, mais finalement je commence à me sentir à l’aise et surtout je ne suis absolument pas gênée par d’autres voitures. A la fin de ces 30 premières minutes, j’arrive à tourner dans des temps corrects (mais à améliorer) et surtout après avoir passé mon relais, le verdict tombe, j’ai offert à mon équipe un très bon score sur le nombre de kilomètres en 100% électrique, on a commencé à creuser l’écart et personne ne nous rattrapera.
Jour 1 – 17h30. Les 5 membres de l’équipe ont tous conduit ce qui permet de commencer à voir les forces et faiblesses de chacun.
Jour 1 – 18h30. Je prends place pour mon deuxième relais. Rassurée par la manière dont s’est passé mon premier passage et celui de mes camarades du jour, je suis plus sereine, mais il reste quand même beaucoup à faire pour progresser sur le temps au tour tout en gardant une bonne efficience. Et c’est à partir de maintenant que le jeu commence vraiment, j’ai fait de meilleurs temps mais j’ai ramené moins de km en 100% électrique, flûte ! il faudra corriger cela à la prochaine session.
Jour 1 – 21h00. Il ne reste plus que quelques lueurs du jour, le soleil s’est couché, mais pour nous c’est maintenant que les choses se corsent et notamment pour moi qui entame mon troisième relais. En plus des invités assez spéciaux font leur apparition en bord de piste depuis environ 1h. Ils ont de grandes oreilles et s’en foutent un peu de se faire transformer en civet, oui les abords du circuit sont envahis par des dizaines de lapins / lièvres (on ne s’est pas arrêtés pour leur demander, mais ce sont de belles pièces). La faible luminosité m’a même fait confondre certains de ces spécimens dressés sur leurs pattes arrière pour des cônes de point de braquage. Il faut rester concentré, et surtout s’adapter à cette conduite nocturne alors que le circuit LFG n’est pas éclairé. Objectif de cette session : baisser drastiquement les consommations d’essence, on risque d’avoir à faire le premier remplissage du réservoir bien trop tôt.
Jour 1 – 23h30. Je reprends la voiture sans avoir eu à vivre l’épreuve de tourner x-tours avec le compteur affichant 0 km d’autonomie, car ce premier remplissage de 43 litres (taille du réservoir) nécessitait de retarder le plus possible le passage au carburant, sinon on gaspillait de l’essence et on n’aurait pas été certains de terminer la course. On a cependant été dans les premiers à aller faire le plein, il est donc clair que les conduites de cette nuit vont nécessiter de faire baisser la consommation. On reste pourtant en tête, et de loin, sur le nombre de kilomètres parcourus en full électrique, mais certains sont plus à l’aise dans l’exercice que d’autres. C’est d’ailleurs ma mission de rendre la voiture avec une consommation la plus basse possible tout en conservant des temps au tour entre 3:00 et 3:10. La nuit la concentration est intense, il faut se souvenir des repères temporels pris sur le circuit le jour mais que l’on ne distingue plus dans l’obscurité, il faut continuer à garder un oeil sur la piste et l’autre sur les indications de consommation et de mode enclenché. Chaque session de 30 minutes nous assommes littéralement ! Après ce relais, je me mets en tête de refaire une sieste.
Jour 2 – 02h00. C’est reparti. Difficile pourtant de faire une vraie sieste dans ces conditions, il fait froid, il y a de la lumière et du bruit, en dehors du fait que les voitures sur la piste n’en font quasi aucun (ce qui a permis au circuit d’avoir une dérogation pour ouvrir la nuit), on est dans les conditions des 24h du Mans. Ma technique pour être en forme pour ce relais tardif, c’est de me remettre en mouvement 30 minutes avant ma session, je prends mes écouteurs, je mets la musique, je danse, je m’étire, bref je trompe la fatigue qui accable pourtant mon corps et embrume mon esprit. Pour autant je suis prête à en découdre sur la piste, enfin on se bat surtout contre nous-même. Je suis fière de moi, je commence à avoir de belles trajectoires bien propres, et c’est payant. Cela ramène à la fois des bons temps au chrono, des consommations basses et des kilomètres parcourus sans moteur thermique. L’inconvénient dans ces runs de nuit c’est que l’on ne peut pas distinguer l’alfano installé dans la voiture, on doit se laisser guider par le coach pour avoir nos temps, sauf que là aussi les écrans tardent de plus en plus à se rafraîchir et nous laissent dans le flou.
Jour 2 – 04h30. Cela sera mon dernier relais de nuit, j’ai enfin réussi à dormir un peu plus profondément pendant 40 minutes. Du coup au réveil soit un peu plus de 30 minutes avant de reprendre le volant, j’en profite pour faire un point avec le coach, il nous restera encore un peu plus de 10 heures à tourner. On a toujours notre avance sur les kilomètres parcourus en électrique, mais le système de télétransmission avec nos écrans déconne, on a du coup du mal à savoir comment les autres équipes évoluent. Je garde cependant la même mission tourner entre 7.0 et 7.5l/100km maximum avec toujours le même temps au tour. Je vais finalement rendre la voiture avec une conso de 6.8 l/100km.
Jour 2 – 07h00. Les premiers rayons du soleil réchauffent le moral et la température ambiante, et même si je n’ai pas trop souffert du manque de repères pendant la nuit, le reste de l’équipe profite des heures matinales pour reprendre du poil de la bête. J’ai réussi à faire quelques tours sous la barre des 3:00 minutes sans grever ma consommation, les trajectoires (à quelques exceptions près) sont propres, mais il faut faire attention car on peut vite être distrait par d’autres conducteurs qui tournent plus vite. Chaque équipe ayant sa stratégie, certains misent sur le nombre de kilomètres total pour gagner des points, ils tournent donc plus autour des 2:45, nous on tient à conserver nos 7 points de la conduite éco. Je passe le relais avec une conso affichée de 6.4 … ce qui permet au suivant de consommer plus.
Jour 2 – 9h30. La stratégie prend le pas plus ou moins chez tous les concurrents, les équipes s’espionnent et le comptage des points entraînent des changements dans la manière de rouler. Les coachs font des calculs mathématiques poussés pour vérifier s’ils sont dans les clous. Pour autant si certains bouclent des tours autour de 2:30 / 2:40, ils voient leur réservoir se vider. On est tous déjà passé au second remplissage (de 19 litres) plus tôt dans la matinée, il ne restera ensuite qu’un dernier remplissage de 20 litres avant de devoir finir la course. Je continue pour ma part à faire mon exercice préféré, faire du propre en étant régulière et surtout baisser encore et encore la conso (à 6.2 l/100km sur ma session, yes !). Les écrans de résultats dans les box ne nous permettent plus de savoir si on est bon sur les kilomètres en 100% électrique, seule la direction de course conserve une information actualisée. On croise les doigts !
Jour 2 – 11h45. J’attaque mon avant-dernier relais, pour équilibrer la fin de course afin que tous les membres de l’équipe aient le même temps de conduite, celui-ci sera un peu plus court que les autres (20 minutes). Certains doivent rouler plus vite avec plus de marge côté consommation, quand moi, vous l’aurez compris, je dois garder mes ardeurs au placard pour tourner vite et bien mais sans trop pousser. Je n’arriverais pas à faire mieux que 5.9 litres au 100km, mais quel chemin parcouru pour atteindre ces consommations (sans se traîner sur la piste) depuis les premiers tours de roue.
Jour 2 – 14h15. Je suis un vrai lion en cage prêt à bondir. On a décalé l’ordre de passage et les temps de conduite. Cette dernière longue session de 50 minutes qui va nous mener jusqu’à la fin de la course est pour moi. Ugo me ramène la voiture avec 90 km d’autonomie au compteur (c’était sa mission), il reste environ 65 km à faire. On est large ! Enfin c’était sans compter sur mon envie d’en profiter un peu, j’avais roulé à l’économie jusque-là je me suis permis 3 ou 4 tours à fond les ballons, surtout qu’une équipe nous talonnait et ne devait pas nous doubler. J’ai souvenir d’un chrono à 2.43 peut-être même moins (j’étais ultra-concentrée), mais j’ai vite grillé pas mal d’autonomie, alors avant même que le coach ne me gronde trop fort dans le talkie, j’ai repris mes tours plan-plan autour des 3:00 … et j’ai récupéré une consommation autour des 7.5 l/100km sauf que c’était finalement encore un peu élevé pour finir la course, j’ai encore un peu baissé le rythme, mais alors qu’il ne me reste que 25 km d’autonomie, je reçois un contre-ordre de la ligne des stands « gaz ! on tente un coup si on rattrape la 8 et la double alors …. « .
Jour 2 – 14h45. Alors hop j’accélère, mais la fête a été de courte durée je ne voyais pas la 8 dans mes environs, et après un peu moins de 2 tours, je relève le pied (ordre confirmé par le coach peu après). Ce coup infructueux m’a coûté pas mal de carburant, et alors qu’il me reste encore 15/20 minutes à tenir, le compteur n’affiche plus aucune autonomie. Je sais qu’on a pas mal de marge dans une Toyota, mais on ne sait pas exactement de combien dans ce contexte de circuit. Hors de question de tomber en panne d’essence juste avant la ligne d’arrivée (c’est éliminatoire), hors de question d’aller remettre de l’essence…Je dois gérer mes tours et je trouve alors le temps long. Je joue un maximum sur le mode tout électrique et j’attends…
Je passe devant la ligne d’arrivée sans voir le drapeau (il est 14h59) alors que j’avais déjà 5 tours à zéro dans les dents. Finalement je franchis la ligne d’arrivée en dernière position, il me reste encore à faire un tour pour rentrer au stand. Le coach me dit d’y aller franco, au pire des cas on viendra me chercher si je tombe en rade. En fait tout allait bien, j’ai pu rentrer à vitesse normal au stand sans tomber en panne, mais il ne devait quand même pas rester grand-chose. Je sors de la voiture complètement sonnée, mais on l’a fait !!
Jour 2 – 15h15. Le classement final sort, on a assuré une deuxième position au classement général avec 10 points. Devant nous se trouve l’équipe des champions de la discipline avec un point d’avance, il était difficile de lutter mais on n’est pas peu fier du résultat. On a en revanche gagné et de loin nos 7 points du défi de la conduite 100% électrique avec 547.59 km sans sollicitation du moteur thermique (pour 1407.6 km parcourus pendant ces 24 heures soit 391 tours de piste).
Bilan et confidences de cette expérience
On ne voulait pas jouer la gagne, mais notre coach André a su habilement nous amener à améliorer les résultats pour nous mettre en condition pour que finalement on se prenne au jeu (même moi qui ne suis pas compétitrice dans l’âme). L’autre équipe média a fini sur la 3ème place du podium en gagnant cette position sur le dernier tour de la course, c’est pour vous dire comme après 24 heures à rouler, la différence de points était mince pour que le classement bascule.
Quelques informations en vrac :
- J’ai fait plusieurs siestes sans vraiment dormir (mais au moins je reposais le corps et surtout les yeux) mais alors il m’a fallu 2 jours pour vraiment récupérer
- J’ai zappé l’étape de la douche (bouhhh la crado) car il fallait se rendre à l’hôtel voisin pour le faire, et que j’avais peur de me jeter sur le lit sans me réveiller en quittant le paddock.
- J’ai dû boire environ 1.75l de Coca et Redbull, sans compter des litres d’eau.
- J’ai largement abusé sur la consommation de bonbons aussi (dose de sucre rapide dans le sang à des niveaux rares…)
- Je n’ai jamais autant été aux WC en 24h (au moins avant chaque prise de volant juste pour être sûre d’être tranquille). Le stress quoi !
- Les 115km du retour en voiture (en Corolla Touring Sports) jusqu’à mon point de chute du jour, ont été eux aussi une sacré épreuve.
Oui cette course n’est pas aussi excitante qu’une course standard où il faut surtout aller vite, mais justement ce challenge nécessitait plus d’intelligence et de doigter, que juste d’être celui qui se jettera à la corde en premier. Je suis ravie que Toyota m’ait invité à participer à cet événement, fière d’avoir ce trophée sur mon bureau et on remet ça quand vous voulez ! Je suis fan (même si la nuit blanche ce n’est plus de mon âge) !
Je n’ai jamais été la plus rapide sur circuit parce que j’ai instinct de préservation très fort et pas assez d’esprit de compétition, du coup ce challenge où aucun bobo n’a été à signaler sur les voitures et où s’appliquer compte plus que bourriner, me convient à 100%.
J’espère que vous aurez aimé mon récit de ces drôles de 24h de l’hybride Toyota.
p.s : pour le coup 90% des photos de cet article sont signées du photographe Jean Marc Lisse, merci à lui pour ces clichés