Quoi de plus improductif que des mesures politiques à visées écologiques incomprises voire injustes ? La réponse selon moi, le gaspillage généré par ces mesures ou décisions judiciaires qui en découlent.
Ceux qui suivent la page Facebook de Miss280ch savent déjà la photo qui me fait réagir aujourd’hui, pour les autres voici la source de mon billet d’humeur du jour (l’info remonte à fin mars, mais cette photo spécifique m’a fait bouillir seulement maintenant).
Si en Europe, le #dieselgate est essentiellement réglé à base d’amendes et de reprogrammation des voitures concernées, aux Etats-Unis la démarche a été quelque peu différente (ils ne font décidément rien comme les autres). Les clients pouvaient au choix être dédommagés ou choisir de revendre leur véhicule diesel au constructeur. Et à première vue l’offre de rachat était suffisamment alléchante pour que beaucoup de clients soit disant « lésés » (par des chiffres truqués sur les niveaux de pollution, rappelons-le) optent pour cette solution.
Résultat des courses, le groupe Volkswagen se retrouve à devoir trouver une solution pour plusieurs centaines de milliers de véhicules concernés par le retour dans leur stock. Ils sont pour le moment en attente sur d’immenses parkings situés aux quatre coins des USA. Parkings, mouroirs ou cimetières, je ne sais pas quel est le nom le plus adapté. Ces véhicules parfois neufs sont apparemment voués à une mort certaine, à moins que d’autres solutions économiquement viables viennent les sauver.
Manipulation, Hypocrisie & compagnie… (l’écologie à bon dos dans tout ça)
It’s all about business… Si vous croyez encore que ce scandale du dieselgate est un pas en avant pour l’écologie, c’est probablement que vous avez été dupés. Les apparences sont trompeuses, les objectifs affichés et les réalités économiques sont deux choses bien distinctes dans ce cas précis. Si ce scandale du logiciel truqueur a donné un coup de pied dans la fourmilière et invité certains à réfléchir à l’avenir de l’automobile sous un autre jour, les enjeux écologiques doivent pourtant bien arrivés bons derniers face à d’autres manipulations des marchés.
Je ne vais pas vous sortir une théorie de la conspiration, mais il est assez intéressant d’observer les mouvements et décisions à l’échelle du monde et pas seulement d’un pays ou d’une marque. Avec la question dont tout le monde aimerait connaître la réponse : « à qui profite le crime ? ($$$) »
La question suivante étant : « qui sera le prochain ? », car il ne faut pas se leurrer si VW s’est fait prendre la main dans le pot de miel, il n’est sûrement pas le seul à y avoir trempé les doigts 😉
Revenons un peu sur la notion « d’hypocrisie » que je citais en sous-titre, ne trouvez-vous parfaitement risible que ce soit aux USA que ces véhicules soient immobilisés pour cause de normes de pollution ?
Je sais bien qu’avec Tesla et les volontés de l’état de Californie, il y ait du mieux dans les démarches pour plus d’écologie (et en oubliant Trump bien-sûr), mais on parle globalement du pays du « tout automobile », des moteurs gloutons (même s’ils sont passion) et du concours du plus gros pickup pour aller au supermarché.
Vous n’allez pas me faire croire que les clients Volkswagen ayant acquis un véhicule diesel aux USA (alors que le diesel n’a jamais été le carburant préféré du pays) l’ont fait dans une démarche écologique suffisamment forte pour se sentir lésés à l’annonce des chiffres réels des émissions des moteurs. Nan mais franchement si (et j’ai bien dit « si ») demain on m’annonce que ma 320D de fin 2005 a triché comme un goret sur les tests de pollution, je dirais « ok c’est pas cool » et je retournerais à mes occupations. Maintenant c’est sûr que si on vient me dire « bon on te la reprend 7000€ et tu oublies ça… », bah forcément d’un coup ma fibre écologique se réveille, enfin fibre écologique… ou plutôt ma vénalité.
En quoi ce gâchis possible de milliers de voitures construites et fonctionnelles va changer quoique ce soit aux enjeux écologiques mondiaux ? Vous imaginez la pollution générée par ça ! Je ne comprends pas que l’on puisse essayer de nous faire gober cela, la pilule me semble bien grosse pour être avalée. Même si on n’est probablement au bout de nos surprises avec l’homologation WLTP, il y a des chances qu’il y ait bon nombre de véhicules mort-nés dans cet affaire là aussi (et quelques cadavres dans les placards en perspective chez plusieurs constructeurs).
Politique économique et écologique
L’un ne va pas sans l’autre, car l’écologie au sens politique est devenue avant tout un business model rentable aussi bien pour les états que pour les entreprises privées chargées du « nettoyage de la planète » (et autre greenwashing). On met un peu de résine sur l’impact de la taille d’une pièce de 2€ alors que l’ensemble des vitres du véhicules sont fissurées ou brisées en quelque sorte.
La planète part en vrille de toute part, et ce n’est pas en taxant 3g d’émission de co2 en plus ou en moins sur des véhicules neufs en France que l’on va changer les choses, surtout si cela n’est pas harmonisé à grande échelle sur les différents continents (comme le nuage de Tchernobyl, la pollution ne s’arrête pas aux frontières). Et je ne parle pas des primes à la casse qui ont envoyé à la benne des voitures fonctionnant encore normalement (enfin pas toutes non plus) mais privilégiant la sur-consommation (plus rentable)…
Je ne dis pas qu’il ne faut pas essayer de faire attention à l’écologie enfin surtout à la Nature (avec un grand N), au contraire, je pense même que chacun doit agir au moins un petit peu à son échelle et selon ses moyens financiers ou ses moyens d’actions. Mais avant de jouer sur des leviers financiers de taxation dont nos gouvernements raffolent (car c’est un impôt indirect fort lucratif), il y a sûrement mieux à faire pour sauver notre planète comme arrêter la déforestation pour l’huile de palme, qui ne sert pas qu’au Nutella mais aussi aux « bio carburants » (rien que le nom en est ridicule).
Autres actions simples, notre planète est déjà une décharge à ciel ouvert, mais si on peut éviter de jeter ses déchets sur les routes (y compris les mégots) on pourrait aussi contribuer à sauver de la faune et de la flore utile au maintien du bon équilibre des forces, c’est tout simple, c’est une simple question d’éducation mais c’est toujours mieux que rien.
Sous couvert d’écologie, on nous ponctionne plusieurs fois notre porte-monnaie, le bon exemple est l’écotaxe que l’on paye à l’achat d’un produit d’équipement mais finalement aussi avec nos impôts pour les ordures pour sa fin de vie (et entre temps il y a quelques acteurs qui se gavent). Et tout est comme cela, la voiture n’y coupe forcément pas elle est taxée avant sa mise à route, pendant son cycle de vie et jusqu’à ses derniers jours d’existence.
- Equipements techniques pour les voitures (FAP & co) et notamment avec la nouvelle homologation WLTP
- Taxes CO2 – Malus / Bonus
- CritAir
- Pollueur payeur
- Taxes sur les produits pétroliers (ou sur l’électricité / gaz)
Hélas on n’a pas le choix, on ne peut que subir ce business de l’écologie rentière qui se généralise dans l’ensemble des pays « riches »… mais si on n’y met pas du notre cela va être toujours pire.
Par contre ayez l’esprit écologique, en tant que bon citoyen, mais ne vous faites pas avoir par les mesures écologiques qui viennent d’en haut … le seul « en haut » qui existe en matière d’écologie c’est mère nature qui nous dicte ses règles du jeu.
Pour les écolos de pacotille du gouvernement, remplacer des voitures roulantes par des voitures électriques restera toujours plus propre.
Ils oublient volontairement de dire que produire des batteries est sale tout comme produire des carburants d’ailleurs (qu’ils soient « bio » à l’huile de palme ou à base de pétrole).
Fabriquer de nouveaux véhicules coûtent aussi très cher à l’environnement puisqu’il faut, en grande quantité, de l’aluminium, de l’acier, du plastique, beaucoup d’énergie électrique pour les usines, des produits chimiques pour les peintures et divers traitement des matériaux.