Si les Franciliens peuvent profiter du Tour Auto presque tous les ans en se rendant à leur guise au Grand Palais à Paris pour observer voitures et équipages, pour les provinciaux c’est un peu plus compliqué. On va plutôt attendre qu’un tracé choisisse le bon secteur géographique pour sauter sur l’occasion (à moins d’être un fan inconditionnel qui suit le tour auto où qu’il aille). C’est finalement cette année que j’ai pu découvrir ce qui se cachait sous ce nom de « Tour Auto Optic 2000» organisé par Peter Auto en me rendant à un peu plus de 100km de chez moi pour croiser la route de cette épreuve atypique.
Cap à l’Ouest ! (oui il est difficile de faire plus à l’Est que l’Alsace)
J’ai donc mis le cap vers Besançon ce mardi après-midi, en espérant y être avant l’arrivée des voitures engagées les plus rapides.
Besançon était la première ville étape du Tour Auto Optic 2000 pour l’édition 2018 après une longue journée de course pour les équipages. En effet les voitures ont quitté l’écrin du Grand Palais de Paris aux aurores puis le départ officiel s’est fait du Château de Courances (en région parisienne) à partir de 7h20. Une Spéciale et une épreuve sur le circuit de Dijon Prenois ponctuait également la journée.
Arrivée prévue des participants à partir de 18h30 selon le roadbook, je trépignais d’impatience dès 18h devant la ligne d’arrivée. Mais avec ce genre d’épreuve il vaut mieux se montrer patient car si les premiers véhicules ont pointés le bout de leur capot peu après 18h30, les arrivées se sont échelonnées pendant plus de 3h (jusqu’à près de 22h)
Le milieu urbain plutôt hostile pour ces voitures
Faire arriver environ 250 voitures dans un environnement urbain déjà assez dense en circulation en temps normal, et d’autant plus lorsque l’on prive la ville de plusieurs de ses parkings, n’est pas une mince affaire. Mais quand ces voitures sont anciennes et sportives (modèles entre 1951 et 1973 ayant pris part au Tour de France Automobile) cela pimente encore plus l’arrivée et met les nerfs des équipages à rude épreuve.
Pas ou peu de casse lors de la première spéciale et de la session circuit, mais l’arrivée au centre ville de Besançon dans les bouchons du soir a failli avoir raison de certaines mécaniques délicates. Les deux derniers kilomètres ont donné du fil à retordre aux premiers équipages qui ont mis jusqu’à 20 minutes pour atteindre la ligne d’arrivée et le parking.
Certaines mécaniques ont chauffé (et pilotes et co-pilotes aussi), d’autres ont même calé à quelques centaines de mètres de l’arrivée, mais il faut dire que la population autochtone n’a pas été toujours bienveillante avec ces OVNI tout droit sortis des courses historiques du siècle dernier.
Finalement ces bouchons n’avaient d’intérêt que pour les spectateurs (comme moi) venus assister à l’arrivée des participants, car coincés entre deux feux, on avait un peu de temps pour apprécier les différents modèles et le ronron de moteur comme on n’en fait plus. Et puis au moins à ces basses vitesses j’ai pu réussir quelques photos … 🙂
Un spectacle détonnant pour tous les sens
J’avais déjà suivi le Tour Auto à travers les photos des copains (que je mentionnais dans cet article), mais si les photos étaient jolies, il manquait quelque chose pour titiller tous les sens … on avait de la 2D, mais c’est quand même mieux de vivre l’expérience en 4D.
Le départ ou l’arrivée d’une ville n’est peut-être pas le cadre le plus sexy, j’imagine sans mal que sur des petites routes ou dans de petits villages de charme, le spectacle doit prendre une autre dimension. Ici à Besançon j’ai pu voir des modèles exceptionnels (dont je ne connais que la moitié), elles jouaient à cache-cache au milieu des voitures du quotidiens des bisontins (habitants de Besançon), j’ai d’ailleurs bien trop souvent sur mes photos des bouts de Clio ou de 208 (et autres voitures contemporaines) …
Par contre même si le cadre n’était pas au top, j’en ai pris plein les yeux, pleins les oreilles et plein le nez …C’est comme ça que j’ai compris l’engouement pour cet événement.
En discutant avec d’autres spectateurs venus pour admirer le spectacle, j’ai vu la passion qui animait ces hommes et ces femmes, qui ont parfois fait de la route (comme moi) pour venir voir ces automobiles. Certains me présentaient même les voitures, si elles étaient rares, où elles avaient concourues… bref un joli moment de partage !
Une fois passée de l’autre côté des grilles pour accéder au parc fermé (entrée payante à 10€ pour les spectateurs), on découvre une autre manière de vivre le Tour Auto, on se retrouve au milieu des équipes organisatrices, des équipages et des mécaniciens … un joyeux bordel en apparence mais une sacré organisation bien rodée.
On se retrouve partiellement plongé au cœur de l’action, on peut observer les mécanos intervenir sur les voitures (ils ont deux heures tous les soirs pour intervenir, s’ils dépassent il y a des pénalités) et dans certains cas échanger avec les équipes. Tous ne sont accessibles, mais une bonne partie des gens sont content de partager un peu de leur passion. J’ai pu discuter avec quelques équipages très sympas, le temps était presque trop court pour ça surtout après cette grosse journée pour eux.
Mention spéciale encore à François Allain qui prend le temps de discuter avec tous ceux qui veulent échanger avec lui, il prend la pause pour les selfies sans rechigner et le fait toujours avec le sourire que le caractérise si bien au petit écran comme dans la vie. Avec son copilote Robert Puyal, ils sont une des attractions phare de cette édition du Tour Auto Optic 2000 avec leur 2cv.
Mon ressenti c’est que même si vous n’êtes pas un spécialiste des voitures anciennes, pouvoir voir rouler ces autos reste quand même assez exceptionnel (surtout avec un plateau aussi varié), il ne faut pas bouder son plaisir et en profiter tant que cela est encore possible. Alors si une étape du Tour Auto Optic 2000 des prochaines années passe près de chez vous, n’hésitez pas, allez-y !
Quelques images de l’arrivée à Besançon juste pour le plaisir des yeux …
Bonjour
Merci d’avoir partagé, ambiances et images de ce tour auto 2018. C’est toujours un plaisir de voir rouler une partie de l’histoire automobile. Dans 25 ans quand tout le monde sera à la motorisation électrique, se sera encore plus magique de revoir ces véhicules.
Merci pour ce blog.
PS pourquoi les commentaires sont si rares sur ce blog ? Il y a un piège 🙂
Et on s’émerveillera encore plus des youngtimers & co avec leur charme désuet… 😉
pour le PS, hélas les gens ne commentent plus autant qu’avant sur les blogs (plus facilement sur les réseaux sociaux), j’ai encore de la chance d’avoir pas mal de commentaires pour un « petit » blog par rapport à beaucoup d’autres ! 🙂