S’il y a bien quelque chose dont je suis consciente, c’est que ce blog m’offre des opportunités parfois hors du commun, quand bien même l’invitation initiale ne révèle rien du programme prévu, et qu’après coup beaucoup aimeraient être à ma place. Quand Peugeot m’invite pour le restylage de sa 308 GTI, je pourrais faire ma blasée et refuser l’invitation sous prétexte qu’il n’y a rien de bien nouveau sous le soleil, mais en refusant on ne sait jamais ce que l’on pourrait louper, et là il faut dire que Peugeot a mis la barre haute sur cet événement de présentation.
À la base, cet article aurait dû être du type « la vache j’ai roulé en 308 Racing Cup », mais la chaleur du circuit d’Ascari aura eu raison de moi. C’est un peu ce que je craignais quand j’ai vu un voyage dans ce secteur en plein mois de juillet, la chaleur c’est ma kryptonite, mais j’ai toujours bon espoir de dépasser cela en faisant attention. Un peu comme enchaîner les déplacements pour les essais en se disant qu’on battra la fatigue cumulée (et le retard sur le travail)… la bonne blague …
Bref, j’ai loupé l’opportunité de prendre le volant d’une 308 de course, mais peu importe mon état de forme je n’avais pas envie de manquer le baptême passager de cette voiture. Nan, parce qu’on ne va pas se leurrer avec mes compétences en circuit, prendre du plaisir au volant nécessiterait pas mal de temps pour que l’appréhension de faire des conneries soit surpassée par le vrai kiffe du pilotage !
J’ai zéro confiance en moi sur la piste (à la différence des autres blogueurs de ma session qui s’éclatent) et pour ceux qui l’auraient manqué mon récit des Audi Endurance Expérience donne bien mes impressions sur la question. Je suis un diesel, il me faut du temps pour appréhender le tracé (et le mémoriser), du temps pour prendre en main la voiture, etc etc … bref à moins d’avoir un instructeur à mes côtés pour m’épauler / m’engueuler / me motiver, les sessions autonomes sur circuit reviennent à donner de la confiture aux cochons, puisque je n’arriverais pas à exploiter ni la piste ni la voiture. Donc j’ai trouvé une solution pour avoir une idée du vrai potentiel de la 308 GTI, mais je reviendrais dessus sur l’article qui va bien, et pour la 308 Racing Cup j’ai tout simplement préféré laisser les pros me montrer ce que cette bête a dans le ventre :
Mes impressions de la 308 Racing Cup
Pour planter le paysage, il faut savoir que ce jour là sur le circuit d’Ascari (Espagne) il faisait plus de 42° à l’ombre (et surement plus). Je vous laisse imaginer la chaleur étouffante remontant de l’asphalte de la piste, des paddocks…
Pour pouvoir monter dans la 308 Racing Cup, il faut enfiler la tenue de lumière du pilote. On troque donc le short / t-shirt déjà bien trop chaud pour la météo du jour pour une combinaison ignifugée, la cagoule, le casque et les bottines … #PardonJaiSauna … Je ne sais toujours pas comment les pilotes arrivent à supporter ça des heures et des heures pendant les compétitions (je repense notamment aux 24h du Mans). Et même pendant notre journée à Ascari j’avais le plus grand respect pour Charlotte Berton (solidarité féminine), Dino Lunardi et Greg Guilvert qui ont porté leur combi toute l’aprem dans ce cagnard (chapeau aussi à l’ensemble du staff bossant en extérieur). Moi la chaleur m’a tué en 1h30 de temps dès le matin… victoire par KO (migraine offerte pour le reste de la journée)
Mais pour ce baptême, j’étais prête à mourir de chaud et à faire encaisser beaucoup trop de G à mon corps pour la deuxième fois de la journée pour découvrir le coup de volant de Greg Guilvert et les sensations associées à cette 308 Racing Cup.
Quel grip ! Quelles sensations ! Quelle chaleur !!
Aucune aide électronique, un confort plus que spartiate (il ne reste plus rien à l’intérieur si ce n’est un reliquat de planche de bord), aucune clim (of course), l’odeur des vapeurs d’essence qui sont omniprésentes dans l’habitacle, bref un univers brut de décoffrage. Dans mon état, mon cerveau oscillait invariablement entre le « oh c’est bon ça » et le « oh qu’est ce que je fous là »… le bruit du moteur est tellement présent qu’il serait bien impossible de communiquer sans être équipé de micro-casque et encore là la communication par les gestes était celle qui était la plus claire (j’ai coupé les discussions des stands, les seules qu’on pouvait entendre sur la vidéo, mais dont vous ne saurez rien 😉 ) .
La vidéo postée au-dessus vous donnera un petit aperçu des datas enregistrées pendant les tours et de l’ambiance sonore de l’habitacle.
308 ch pour environ une tonne, on commence à avoir un ratio poids/puissance qui parle (aïe je sens que les fans du Light is Right vont encore me taper sur les doigts), mais ce n’est pas tant les accélérations que les freinages qui m’ont impressionnée sur cette caisse. Une bonne combinaison esthétique et mécanique, un peu trop radicale pour aller chercher le pain le dimanche, mais ses courbes et sa robe blanche / rouge / noire m’ont tapé dans l’oeil. Je verrais bien une version intermédiaire entre la trop sage 308 GTI et celle là 😉
Dans d’autres conditions j’aurais sûrement demandé « encore ! », un peu comme cela avait été le cas en baptême de l’Audi R8 LMS avec Stephane Ortelli, mais là à la fin des 3 tours j’étais assez pressée de m’extirper de l’habitacle pour ôter la combinaison au plus vite et retourner dans des températures plus ou moins climatisées… quelle frustration immense !! Mais en même temps quelle expérience !!
Le blog me donne l’occasion unique de passer entre les mains expertes de pilotes ce qui donne une tout autre dimension à ces expériences automobiles… Bref Merci (avec un grand M) Peugeot et Merci Greg Guilvert pour cette découverte de la 308 Racing Cup.
Pour compenser ma non prise en main de la 308 Racing Cup, je vous propose de découvrir les impressions de Kwamé de Plante GT ou de JB du Billet Auto
Dommage de pas avoir conduit la Racing Cup j’aurais bien aimé avoir tes impressions. Ca doit changer des voitures modernes ultra assistées que tu testes
Oui c’est vraiment dommage pour le coup mais j’aurais eu du mal à manoeuvrer la RC je pense
Bonjour, si je peux me permettre, j’ai eu également la chance de prendre le volant de la Racing Cup et c’est assez impressionnant. La chaleur d’une part, la sonorité moteur et le fait qu’elle vire à plat ! Il n’y a aucun flottement dans la direction, c’est ultra-directe ! Sachez que le particulier peut l’acheter mais ne pourra rouler que sur circuit (logique). Bon dimanche et bravo pour le sujet Raphaelle. (Très sympa par ailleurs le ton de vos articles).
Apparemment l’expérience de conduite 308 Racing Club vous a marqué positivement 🙂
Et merci pour le compliment, cela fait toujours du bien de lire ce genre de petits mots