Dans les pays d’Asie du Sud-Est c’est un moyen de transport très emprunté par les touristes (qu’ils s’appellent tuk-tuk, samlo, rickshaw…), les locaux leur préfèrent souvent les motos taxis notamment en Thaïlande. A chaque pays sa variante du tuk-tuk, aujourd’hui je vous emmène avec moi au Cambodge et plus spécifiquement à Siem Reap (ville des temples d’Angkor).
Ici les Tuk Tuk (ou Reumok) sont des bricolages généralement sur la base d’un scooter auquel est attelé une carriole à 2 roues. Le système d’attache est positionné sur la selle du deux roues (on voit une partie du dispositif dans le dos du chauffeur). Plusieurs plaques d’acier sont assemblées (sûrement manuellement) pour former le support dans lequel vient s’emboîter la remorque (un peu comme pour un attache-caravane) et le tout est relié à différents points d’attache sur le moteur et la roue arrière. N’importe quel scooter semble pouvoir faire l’affaire, reste après à connecter l’électrique à la remorque (idem que pour les voitures chez nous), sauf que sur ce point certains semblent faire l’impasse.
Comment dire que si vous êtes plutôt un angoissé en voiture (et que vous vous êtes perdu(e)s sur mon blog), j’aurais tendance à vous déconseiller d’emprunter ce mode de transport, peu importe le pays. D’un autre côté c’est l’aspect un peu typique de ces régions là, ceci dit en Thaïlande j’ai fait l’expérience des Tuk Tuk (à Bangkok et Phuket…deux styles de véhicule différents) et je m’en passe très bien pour mes vacances, par contre j’ai bien aimé l’utiliser au Cambodge.
J’ai aimé parce que la circulation est plutôt cool et pas trop dense globalement, même si c’est un joyeux bordel en ville à certains heures. Puis c’est quand même un bon moyen pour aller faire le circuit des temples d’Angkor en profitant pleinement des magnifiques paysages. Le faire en bus, minibus et même voiture perd une partie du charme, en Tuk-Tuk on en profite à 360°… y compris physiquement… Accrochez vos chapeaux et casquettes, attention aux coccyx sur les ralentisseurs et trous … Et puis le plus drôle c’est de retrouver notre tuk-tuk à chaque étape, c’est un peu un jeu de « où est Charlie » (dommage je n’ai pas de photos des parkings du Angkor Wat c’est impressionnant tellement il y en a).
Malgré les banquettes en cuir (enfin simili), le confort est assez sommaire, et la sécurité l’est tout autant, alors essayez de bien choisir votre chauffeur et tuk tuk. Nous avions un chauffeur de taxi expérimenté et pas un jeune fou, cela aide à avoir confiance car il a une famille à nourrir et a toujours pris soin d’avoir suffisamment d’eau au frais dans la glacière. Il faut juste ne pas être trop regardant, le freinage est assez approximatif vu le poids de carriole + passagers (dont le freinage n’est supporté que par le scooter) surtout quand on est lancé sur les grandes lignes droites en approche des temples. Et puis le notre n’avait pas de clignotants (ni feu stop je pense) alors on utilise la même technique qu’à vélo … on tend le bras pour signaler le changement de direction… mais bon comme vous le voyez je suis rentrée saine et sauve après 3 jours à circuler dans ce véhicule.
Le soir dans le centre-ville de Siem Reap, vous trouverez un nombre important de Tuk Tuk attendant des clients à ramener à leur hôtel. Même si la grande majorité des véhicules sont assez classiques (comme le notre), certains cherchent à se démarquer … message humoristique, logo de super héros, club de foot et plus régulièrement des logos de marques automobiles.
Ce que j’ai le plus vu c’était quand même les tuk-tuk Audi et Ferrari, ensuite c’était Lexus (marque très présente là-bas, je reviendrais sur le sujet), un peu de BMW ou Lamborghini, par contre par exemple je n’ai croisé aucun tuk-tuk aux couleurs Mercedes (ni même Porsche il me semble)…