Occasion, vers la fin du chèque de banque avec Depopass ?

Souvent quand on achète ou vend un véhicule d’occasion entre particuliers, on passe par plusieurs phases : l’excitation de la recherche, les bonnes et mauvaises nouvelles des prises de contact et des visites pour voir le véhicule et puis y a la partie « relou » qui est la paperasse administrative et le paiement.  Et c’est de ce dernier point dont je vais vous parler aujourd’hui avec cet article, oui c’est un article sponsorisé pour Depopass, le premier depuis fort fort longtemps parce que je n’accepte que ce qui me semble intéressant à vous faire découvrir.

Les joies de l’occasion

Il se vend chaque année 3 fois plus de véhicules d’occasion que de véhicules neufs (et même plus, car la moitié des véhicules neufs concernent les entreprises). Le marché de l’occasion est un secteur qui ne connaît pas vraiment la crise (et ce n’est pas prêt de changer avec la politique actuelle), il attire d’ailleurs les convoitises car on voit apparaître toujours plus de services autour des VO. En tant que client il y a d’ailleurs plusieurs philosophies : les acheteurs de VO en concession, ceux qui s’adressent à des sociétés spécialisées en secondes mains (et plus), les nouveaux services façon mandataires qui vous promettent des achats/ventes à domicile (ou presque) et puis il y a ceux qui se débrouillent seuls dans l’univers du particulier à particulier (genre « on est jamais mieux servi que par soi-même »). C’est donc cette dernière catégorie qui nous intéresse et dans laquelle je me classe (enfin quoique pas toujours).

Je me souviens de l’époque où avec mon papa on épluchait le journal PAP (Particulier à Particulier) pour chercher des véhicules, on attendait l’édition de l’Argus pour avoir la côte des voitures en ne trouvant pas toujours le modèle ou les finitions voulues. Et puis internet est venu faciliter toute cette partie recherche, maintenant ça ne fait presque plus peur de devoir traverser la France pour acheter un véhicule spécifique. Et dans mon cas carrément de traverser la frontière en passant avec un ami mandataire pour trouver ma daily (ma BMW Série 3) en Allemagne.

Mais revenons aux expériences de particuliers à particuliers, que l’on soit vendeur ou acheteur et que l’on utilise Leboncoin (ou autre) pour ses recherches, l’étape numéro 1 c’est passer aux travers des arnaques. Je passe volontairement aussi tout le tralala des « je vous proposer 5k€ en moins du prix annoncé » ou les « je vous l’échange contre ma bouse » (même si vous aviez spécifié « pas d’échanges »).

Attentions aux arnaques

Quand on traite entre particuliers, le moment le plus sensible est le moment du paiement.  Quand il s’agit d’acheter une voiture à quelques centaines d’euros ce n’est pas trop le problème, mais dès que votre voiture dépasse la barrière des 10 000€ c’est une autre histoire.  Il faut être vigilant et ne pas se faire avoir par :

• Les virements Western Union (rien que le nom doit vous faire fuir en courant)
• Les avances pour réservation (une arnaque bien rodée qui se base sur le remboursement d’une avance soit disant reçue, mais qui ne l’est pas vraiment)
• Les faux chèques de banque (c’est sûrement le plus traître car ils sont difficile à repérer, et comme pour le reste c’est pour votre pomme si vous vous faites avoir)

Pour se faire payer, en dehors des valises de billets (ce qui n’est pas vraiment recommandé au delà d’un certain montant), il ne restait comme solution que le chèque de banque… Il y a aussi le virement bancaire mais les délais et la difficulté d’annulation (proche du néant) de ceux-ci les rendent risqués entre particuliers.

Pour tous ceux qui sont passés au moins une fois par la case « chèque de banque », vous savez comme c’est contraignant pour l’acheteur mais aussi pour le vendeur (qui est quand même fortement invité à vérifier son authenticité), mais comme les transactions ont souvent lieu les soirs ou les WE ça a toujours été compliqué (surtout que les banques ne sont pas très transparentes à cause du secret bancaire pour dire si elles ont bien émis le dit chèque de banque concerné, il faut souvent hausser le ton ou supplier en fonction de la personne que l’on a au téléphone). Bref on aura beau faire des efforts pour tout vérifier, le risque n’est jamais nul et encore moins quand la personne en face à l’air « sympa » (le personnage fictif d’Arsene Lupin semblait aussi charmant, ou pour un exemple plus concret Christophe Rocancourt, l’escroc des stars d’Hollywood semblait aussi gentil… )

Bref, on en arrive à une nouvelle solution disponible qui me semble assez intéressante, même si elle va surement mettre du temps à rentrer dans les mœurs. Cette solution c’est le service nommé Depopass. Le principe est simple, Depopass fait office de coffre fort virtuel de la somme de la transaction entre un acheteur authentifié et le vendeur vérifié également, puis de débloquer les fonds en quelques manipulations sur Smartphone (sms / appli ou web) lors du face à face.

Comment ça marche Depopass ?

Le vendeur comme l’acheteur doivent créer un compte sur le site ou l’appli. Cette inscription comporte plusieurs étapes : Création du compte / informations personnelles complémentaires / justificatifs d’identité, une fois votre inscription complète votre compte est vérifié par les équipes Depopass.

La partie concernant les justificatifs d’identité peut sembler contraignante puisqu’il faut donner une pièce d’identité, un justif de domicile et le RIB, mais c’est un moyen de vérifier que la personne en face de vous ne rempli pas les documents sur base d’une fausse identité. N’oubliez pas qu’après coup si l’acheteur ne fait pas les changements d’immatriculation et que vous avez des documents de vente avec une identité falsifiée, vous n’aurez aucun recours (ou presque) si ce n’est de payer les amendes (et perdre les points) pour un véhicule que vous n’aurez plus (et encore si le chèque était valide sinon c’est la loose totale). Donc la partie sécurisation de la transaction est certes contraignante à la création du compte, mais peut se révéler utile (et découragera les fraudeurs de tenter de vous arnaquer). Je pars du principe que les passionnés d’automobiles ne se feront de toute façon pas avoir, parce que nous sommes plus rodé à l’exercice (et plus vigilant quand il s’agit de nos « bébés ») que d’autres personnes, mais cet article s’adresse aussi à des vendeurs / acheteurs moins aguerris.

Bref après validation du compte, l’acheteur crédite son espace du montant de la transaction et jusqu’au dernier moment peut annuler celle-ci (il faut mieux s’y prendre 2 / 3 jours avant date de vente pour que tout soit ok). D’ailleurs il est même possible de modifier le montant initial sur Smartphone au moment de l’échange, une petite rayure en plus ou autre bobo qui fait varier à la dernière minute la valeur, on peut ajuster facilement le montant depuis son Smartphone.

Dernière étape, la confirmation de la transaction se passe via échange de code spécifique et unique à confirmer dans l’appli ou par sms. A ce moment l’argent passe alors de l’acheteur au vendeur.

J’entends certains se dire « c’est bien beau mais qui nous garantie que Depopass ne se barre pas avec notre argent », c’est aussi un peu le premier réflexe que j’ai eu …  Il suffit de regarder que le service s’appuie sur une grande banque (BPCE) qui est actionnaire majoritaire de la startup ayant développé le concept, donc c’est quand même du sérieux (vous pouvez lire les CGU). Reste au service à se faire connaître pour qu’il puisse devenir une référence dans cet univers de la vente entre particuliers de VO, d’où l’article sur mon blog aujourd’hui. Pour ceux qui se posent la question, oui le service est payant, 29€ à la charge du vendeur, pas trop cher le prix de la tranquilité.

Et puis comme l’une ou l’autre des voitures actuellement dans mon garage va peut-être être remplacée cette année par une autre, ce sera probablement l’occasion de tester le service. Affaire à suivre donc 😉 (et si vous testez avant moi, n’hésitez pas à me laisser votre avis)

En savoir plus : site Internet Depopass

p.s : Pour illustrer l’article j’ai ressorti une vieille photo de juin 2006, à l’époque je venais d’acheter d’occasion la 350Z à un particulier, et j’allais vendre quelques semaines plus tard ma TT à un autre passionné (qui l’a encore il me semble)