C’est en tout cas la question que je me suis posée quelques jours après mon essai organisé dans le Sud de la France par Lexus. Je suis tentée de vous donner la réponse dès l’introduction, mais bon, après à quoi bon que j’écrive l’article en entier… 😉 alors vous allez devoir aller jusqu’à la conclusion.
A propos de la GS
Intérieur, extérieur, motorisation je découvrais tout de cette gamme qui n’avait jamais vraiment attiré mon attention auparavant. Pourtant la GS existe sur le marché européen depuis 1993 avec son modèle S140, mais ses ventes ont été confidentielles. Il faut attendre les années 2005 avec la troisième génération de la GS (S190) pour croiser un peu plus cette berline sur nos routes et notamment dans sa première version hybride (450h).
Le modèle que j’ai pu tester dans le Lubéron est donc la 4ème génération de la GS sortie en 2012, qui a subi un restylage permettant d’intégrer la nouvelle génération de calandre de la marque (entre autres choses). Comme j’apprécie assez cette nouvelle face avant (surtout dans sa version F Sport), je trouve l’allure générale de la voiture assez sympa et même légèrement sportive. Maintenant beaucoup n’aimeront pas spécialement cette calandre en sablier, alors espérons qu’ils apprécieront un peu l’intérieur, les équipements et les offres de motorisations.
A l’intérieur de la Lexus GS
Quand on s’intéresse au segment des berlines de ce type, c’est surtout l’habitabilité et le confort que l’on recherche plus que le look extérieur. Et à ce niveau là la Lexus GS marque un point, encore faut-il aimer les intérieurs sans chichis, c’est sobre mais efficace. J’en parlais d’ailleurs dans mon article sur la Lexus RC, je préfère l’intérieur de la GS à celui de la RC (et IS).
Le poste de conduite est vraiment agréable, on trouve vite ses marques et l’écran central de 12.3″ donne une bonne vision sur le GPS (et autres informations de l’infotainment). C’est d’ailleurs une des nouveautés du modèle 2016.
Je n’ai pas testé de m’installer à l’arrière pendant le voyage pour tester le confort des places passagers mais je n’ai pas beaucoup d’inquiétudes pour eux. En plus en fonction de la finition choisie, vous aurez plus ou moins d’équipements pour « personne avec chauffeur ». Pour ne rien gâcher, le coffre offre un beau volume de rangement pour entasser plusieurs valises.
Pour moi cela manque d’une touche de modernité au niveau de l’esthétique globale de l’intérieur (car côté compteurs, écran et touchpad pour commander le système on est bon), mais cela devrait plaire aux amateurs de berlines semi-luxe. J’ai quand même du mal à la classer dans la catégorie « luxe », pour moi c’est un bon « premium ».
Côté motorisation
Cette GS est commercialisée en France avec deux motorisations Full Hybrid (alors qu’il en existe d’autres ailleurs comme la GS 200t par exemple). On retrouve donc le 300h dont je parlais déjà dans l’article sur la Lexus RC et le 450h que j’ai pu tester dans cette GS (et qui me manquait dans la gamme RC, mais sûrement parce qu’il ne rentre pas même au chausse-pied).
Pour tout ce qui concerne le 300h je vous renvoie vers mon article sur la RC car je ne pense pas que la différence entre les modèles se ressente côté motorisation. Et si vous n’allez pas voir l’article sur la RC, j’en dis que le moteur est trop juste pour vraiment pouvoir profiter de la voiture selon mon propre constat, il conviendra à quelqu’un qui est vraiment en recherche d’une conduite cool et écolo, le bon père de famille qui n’accélère jamais plus que de raison.
Le moteur qui me semble déjà plus intéressant pour cette GS c’est la version 450h. Le moteur électrique de 200ch (identique à la 300h) est associé cette fois à un V6 de 292ch, pour offrir une puissance combinée de 345ch avec une Vmax de 250km/h. On arrive donc sur une motorisation plus confortable pour propulser les 1,8t de ce beau bébé.
Mon ressenti est que ce moteur marche assez bien mais on sent quand même le poids de l’automobile (donc « bien mais pas top » car je pense qu’on peut se sentir frustré avec cette auto). Comme pour la majeur partie de mes essais de la gamme, j’ai toujours un peu de mal avec cette boite de vitesse automatique qui passe les rapports vraiment hauts, cela m’a vraiment fait râler (Boitier Rouge peut en témoigner). Dommage !
Comportement routier
Sur la GS 450h le confort est là, et la voiture est capable d’absorber les kilomètres. Que l’on soit en mode électrique (à très faible vitesse) ou thermique (dès que l’on sollicite un peu plus l’auto) ou les deux, on sent le travail d’insonorisation de la voiture. Il faut donc penser à regarder le compteur pour ne pas perdre des points sur le permis bêtement,mais pour les passagers c’est indéniablement agréable (testé et approuvé par mes soins).
Si je n’avais pas lu la fiche technique avec la mention du V6 par contre je ne l’aurais pas trouvé de moi-même, j’aime les V6 aux sonorités enjôleuses, mais non là on est plus sur la discrétion, on sent quand même que la voiture a du répondant mais il faut à mon avis avoir pris le temps de la découvrir plus longtemps que ce que nous l’avons fait.
Par contre j’ai trouvé qu’elle manquait d’agilité sur les routes sinueuses du Lubéron, il manquait pour moi un peu de dynamisme au niveau du châssis (et pourtant c’est normalement un des points d’amélioration de ce modèle), mais encore une fois il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une berline dont le tempérament s’oriente vers le confort plus que vers les performances routières.
Mon essai au volant a été trop court pour vraiment statuer sur ce modèle. Je ne l’ai conduit que 30 minutes sur les 2h passées à son bord, je pense donc manquer de recul et d’expérience de conduite à son bord pour vraiment donner un avis plus précis. Je n’ai pas ou peu utilisé les aides à la conduite (qui sont aussi une des améliorations de cette voiture) pourtant nombreuses sur cette Lexus GS.
Et la GS F ?
Comme pour la RC F, elle est équipée d’un moteur V8 atmosphérique 5.0L de 477ch qui sonne bien et qui propulse la voiture comme il se doit, mais je ne l’ai pas personnellement testé sur le même parcours que la RC F donc je ne vais pas vendre du rêve sur des « on dit » ou des données papiers, mais quand même de mes observations ça doit valoir son pesant de graton (oui j’aime les vieilles expressions, désolé pour les plus jeunes).
En conclusion
En tout sincérité, j’étais tellement obnubilée par la RC (testée le lendemain) que j’ai clairement bâclé ce test de la GS qui a mon avis aurait pu révéler quelques surprises si j’avais vraiment pris le temps de mieux comprendre et connaître l’auto. C’est la première voiture dont j’ai pris le volant ce jour là avant même d’avoir eu certaines informations de la part de Lexus (Sebastien G. ayant pris le temps de m’expliquer énormément de choses l’après midi, je l’en remercie d’ailleurs, je me suis couchée bien moins bête le soir 😉 ) car il fallait partir « vite » pour rejoindre le circuit.
Bref si je devais opter pour une GS cela serait pour une 450h, je boude vraiment la 300h, même si elle est plus abordable avec des tarifs débutant à partir de 49 900€, mais la 450h me semble vraiment plus polyvalente. Parce qu’avoir une conduite douce et cool ça va un temps, mais des fois un peu plus de nerfs c’est bon aussi. Par contre côté tarif on débute à 59 300€ pour la finition Pack… pour atteindre les 76 200€ de la finition F Sport (celle avec la calandre nid d’abeille).
La GS F pourrait être le meilleur compromis entre sportivité et confort mais avec son billet d’entrée aux environs de 100 000€ cela va en refroidir plus d’un.
Et pour répondre à la question du titre, je pense que ce modèle peut séduire les personnes qui veulent rouler autrement qu’en allemandes mazoutées (coté conso), et qui veulent opter pour une hybride confortable mais avec de la classe. Maintenant si c’est l’esprit « écolo » qui fait pencher la balance je pense que les clients hésiteront peut-être carrément avec la Tesla modèle S et ce choix serait logique (mais je vous en dirais plus dans mon article à venir)…
Du coup une référence de son segment, hélas peut-être aux USA mais il va falloir encore s’accrocher un peu pour que ce soit le cas en France (ou même en Europe) car le niveau d’exigence est élevé… mais il y a du potentiel du coté de chez Lexus (mais pas assez exploité jusqu’à maintenant)…
A lire aussi : A la découverte de la gamme Lexus RC (sur ce blog)
Et l’article de Boitier Rouge : Lexus GS et RC avec un gros V8 surtout
Photos essentiellement prises sur le circuit de Fontange mais également au Couvent de Minimes