Il n’est parfois pas évident de partager son ressenti sur les voitures que l’on essaie, il faut dire que chacun à son référentiel et ses attentes, mais c’est un exercice encore plus compliqué quand il s’agit de partager une expérience comme l’Audi endurance expérience. Cette course grandeur nature pour amateurs (3x 3h de course par équipe sur un circuit mythique) est un véritable ascenseur émotionnel que ce soit avant, pendant et après les deux journées de l’événement. Une belle aventure humaine et mécanique que je vous propose de vivre à travers mes yeux, embarquez avec moi dans cette aventure…
Dans la palette des états physiques et psychologiques on trouve en vrac : excitation, stress, appréhension, dépassement de soi, colère, joie, frustration, tristesse, fatigue, rire, envie, esprit d’équipe, amusement, soulagement, fierté …
Avant l’Audi endurance expérience :
Pour démarrer l’aventure il y a l’annonce de la participation, et c’est déjà un moment où se chamboulent en tête quelques pensées contradictoires, entre l’envie et l’excitation mais aussi la crainte et l’appréhension. Et même si la raison me dit « non mais n’y va pas !! », la passion elle dit « go go go !!! » (non je ne suis pas schizo, rassurez-vous).
En plus je ne pouvais pas refuser l’idée de faire partie d’une team composée uniquement de blogueuses auto, donc une équipe full « Girls », on est quand même peu nombreuses alors autant se montrer et se mesurer à un milieu qui est quand même grandement masculin. Même si d’avance je ne partais pas vraiment avec l’espoir de toucher au podium, mais comme on dit l’important c’est de participer ?
Alors on s’embarque dans l’histoire avec Aliette des Enjoliveuses, Soumaya de la Carista et Al pour Blog Car Passions (Carine de En Voiture Carine aurait dû faire partie de l’aventure mais finalement cela n’a pas été possible, tu m’as manqué !… et une Fille au Volant qui à cause d’un détail de règlement n’a pas pu participer cette année)
Comme c’est une vrai course reconnue par la FFSA, certificat médical obligatoire (la poisse!)…ce qui m’a permis d’avoir mon lot de blagues misogynes mais en même temps des encouragements de mon doc… une fois toutes les paperasses administratives faites, la pression a pu tranquillement monter jusqu’au jour J, le 26 novembre 2015.
Réveil matinal à 4h30 pour me rendre en temps en heure au Circuit Paul Ricard (ou circuit du Castellet), la journée s’annonce longue puisque la première course aura lieu le soir même entre 21h et minuit. Toute l’équipe de ce qui sera la #team280Girls arrive ensemble sur le circuit, on passe aux formalités d’inscription, on récupère notre uniforme pour les deux jours à venir : combinaison (prêtée pour l’occasion), t-shirt, chaussures, gants, cagoule (que l’on garde en souvenir)… une fois parée avec ces équipements plus moyen de reculer… on y est !
Entre briefing et entraînements
-
La découverte
Le début de l’après midi est l’occasion de faire connaissance avec les voitures de la course, pas de surprise pour moi j’avais eu l’occasion de la tester sur une session Audi Driving Expérience à la Ferté Gaucher un peu plus tôt en mai. Quand j’en parle autour de moi beaucoup s’étonnent qu’ils ne s’agissent pas de voitures « sportives » de la marque, mais vu la course je pense que ces A3 1.8l TFSi quattro 180ch sont parfaitement adaptées une fois qu’elles sont modifiées pour la course (arceau, dépouillage de l’intérieur, baquet, freins … en conséquence) et même si ce ne sont pas des foudres de guerre c’est justement tout le pilotage et la stratégie qui vont faire la différence. Nous le verrons vite plus tard…
Autre grande découverte, et non des moindres, en ce début d’après midi c’est la rencontre avec celui qui sera notre coach ! Steven a donc hérité de la Team Blogueuse, il faut dire qu’il avait déjà fait les gars les sessions précédentes mais bon pas sûre qu’il ait gagné au change, quoique notre compagnie n’est pas désagréable.
On a chacune droit à deux tours en passager de Steven puis deux tours avec lui en copilote pour nous donner quelques conseils, cela passe vite, beaucoup trop vite, et après cela c’est seules que l’on fera toutes nos rotations. On est donc très vite balancée dans le grand bassin sans avoir pied et sans forcément savoir complètement nager, mais à coeur vaillant rien d’impossible… on prend un peu nos marques et on essaye de progresser.
Quand arrive la session qualificative chronométrée on se rend compte du gouffre qui nous sépare à ce moment là des autres équipes. On est la dernière équipe à plus de 10 secondes derrière l’avant dernier et 15 secondes derrière les meilleurs temps… Il va être temps d’enclencher la seconde là !
-
Le briefing et tirage de la grille de départ
A l’heure du briefing, on écoute religieusement les règles de sécurité, les informations relatives au départ lancé etc etc.. On essaye d’emmagasiner toutes ces données, ce n’était pas le jour où il fallait laisser son cerveau au placard et pourtant le coup de fatigue est là pour ma part. Puis arrive le moment du tirage au sort de la grille… Et là c’est le drame !
Vu nos temps (à une année lumière des autres teams), on espérait avoir la chance de se trouver dans la queue du peloton des 24 autos engagées, la hantise était d’être dans les premières voitures… Mais je crois vraiment qu’un esprit malin a voulu se foutre de nous.
Le tirage commence par les dernières positions sur la grille de départ, nous n’y sommes pas, on remonte vers le milieu, toujours rien …. on continue la remontée interminable … pas en 5eme, ni 4eme … à chaque nouvelle annonce je m’enfonce de plus en plus dans mon siège en gémissant un « non »…. puis « nooon »… le couperet tombe « Team 280 pole position »… et là c’est un véritable cri du coeur genre « nooooooooooooooonnnnnnn pas ça » qui m’échappe… faisant rire nos voisins de sièges mais beaucoup moins notre équipe. Mais qu’avons nous fait au bon dieu pour mériter cette « punition » pour nous, que toutes les autres teams voyaient comme le Graal ultime. On sort de la salle complètement dépitées en se demandant comment on va gérer cette situation.
On a toute la durée du dîner pour digérer l’annonce, et surtout pour décider de qui va prendre la place pour cette fameuse pole position. On est 4 filles et on est 4 à essayer de botter en touche en mode « courage fuyons » (pas gagné!)… Bon après pour des questions de réglages du siège enfin surtout l’installation de coussins pour pouvoir voir le bout du capot depuis le baquet (oui on est petites 😮 ) … on réduit le débat à « Aliette ou Raphaelle » pour démarrer la course. Je finis par me dévouer craignant que la fatigue ne me rattrape trop vite si je dois attendre pour conduire, mais le stress monte d’un coup lorsque j’ai prononcé ces quelques paroles…
Les courses
-
la Course 1 : une nocturne entre 21h et minuit
Dans notre « malheur », on a une chance énorme, la météo est de notre côté. Ce qui n’avait pas été forcément le cas sur les deux autres sessions où en plus d’être en nocturne la course s’était déroulée sous la pluie. La météo a été plus que clémente avec nous… et en dehors d’un ressenti (merci le mistral) à – 8000° au moins sur les abords de la piste, le temps a été sec.
Il est 20h30 quand l’on rejoint les voitures déjà positionnées sur la piste, on n’a pas long à marcher la notre est la première… La réalité me rattrape quand on voit toutes les autres voitures positionnées derrières…Ceci dit j’ai mis en place une stratégie et compte bien m’y tenir, une idée qui fait bondir tous les « compétiteurs dans l’âme » de mon entourage… Je prends les derniers encouragements de mon équipe et du coach mais l’ordre est lancé d’évacuer la piste pour préparer le départ. Seule dans la voiture, en tête du peloton je me répète le fonctionnement du départ.
Je dois suivre la R8 ouvreuse pour faire un 1.5 tour de piste qui nous permet de lancer la course depuis la ligne droite, on arrive à l’entrée de celle-ci je me souviens que je dois me remettre à ma position initiale de départ relativement serrée et je ralentie la cadence espérant que toutes les voitures se positionnent comme il faut derrière pour que le départ se fasse et qu’un second tour de préparation ne soit pas utile. Je guette la R8 qui doit éteindre sa rampe lumineuse puis accélérer pour sortir de la piste, en même temps je dois maintenir une vitesse faible et stable en attendant que les feux rouges s’éteignent pour que la course soit réellement lancée, sinon c’est un faux départ…. R8 / Rampe de lumières / vitesse stable / feux rouge ou vert ou éteint … Le cerveau est en ébullition à ce moment là….
Les feux rouges du bord de piste s’éteignent, les fauves sont lâchés …. banzaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii …. enfin presque j’accélère mais sans forcer, ma stratégie étant de me faire doubler par un maximum de monde en un minimum de temps… de toute façon cela a vite été le cas mais la courbe de signes arrive vite et il y a beaucoup trop de voitures qui arrivent de front …. ça va être sport mais c’est la partie facile car derrière arrive le double droite du Beausset et là c’est une autre paire de manche, car même si la moitié du troupeau m’a doublé j’arrive nez à nez avec une voiture qui a fait un tête à queue (surement poussée).
Les premières touchettes plus ou moins musclées ont eu lieu c’est alors un bordel intégral pour passer les virages suivants (pas mal de voitures s’égarent hors des lignes de course) sans toucher (ou gêner les derniers à me passer) ….je guette les drapeaux jaunes voire rouges mais rien… je finis par passer les stands et même si la stratégie initiale de Steven était de me faire faire un pitstop très rapidement après le départ avec mon choix de course je me retrouve seule en piste pendant de nombreux tours sans la pression d’autres teams prêtes à doubler n’importe où n’importe comment, même à l’encontre des règles de sécurité énoncées plus tôt (les premières pénalités commencent d’ailleurs à tomber)…
Je m’applique et commence à faire baisser mes temps au tour, même si dans la voiture je peste de perdre des secondes pour des glissades ou des virages mal pris… je n’ai aucune idée si je tourne bien ou pas mais à la radio j’entends parfois des messages d’encouragement et de félicitation du coach, je serais donc sur la bonne voie ou bien est-il gentil histoire que je ne baisse pas les bras ? Finalement c’est après 30min de conduite (sur mes 45mins programmées sur chaque course) quand je rentre au stand pour mon pitstop que j’en sais plus…
J’ai progressé (en tout cas vu les essais libres ce n’était pas dur). Je suis passée des premiers tours (similaires aux essais qualifs) à 2:10 d’un coup à 2:05 (bah oui je prends 5 secondes au tour d’un coup d’un seul) puis j’ai continué à améliorer jusqu’à 2.02 …avant ma pause de 60sec aux stands… re-boostée par une dose de caféine en canette rouge et les encouragements de l’équipe (merci les filles) je reprends ma course pour mes 15 dernières minutes.
Et là les temps baissent de nouveau après un 2:05 puis un 2:02 de nouveau, je gagne pour mes 3 derniers tours 2secondes et passe ceux-ci autour des 2:00 …. (2:00:852 pour le meilleur). On est loin, très loin des temps des autres équipes de la catégorie extra team mais qui peut se targuer d’avoir eu une progression de plus de 10sec entre les premiers tours et les derniers ?
Bref j’ai fini ma part de la course, je suis claquée mais excitée et frigorifiée (satané mistral)… j’assiste du coup à la progression des filles. Aliette qui est passée derrière moi assure bien et progresse vite, et pour bien terminer sa part de la course elle vient me narguer avec un 1:59:744 sur son avant dernier tour. Je boude mais l’esprit collectif prend le dessus. Al et Soumaya font quant à elles aussi de bonnes progressions, il y aura encore 2 courses pour s’épanouir, s’éclater et progresser.
Minuit sonne, le drapeau à damier est agité, c’est la fin de cette course nocturne surement la plus intense et physique… nous sommes la dernière team de notre catégorie mais pas la dernière du général car certaines voitures n’ont pas fini la course (2) et on a même doublé la team 14 (composée également de 3 femmes et d’un homme), nous cèderons donc la pole position (avec joie) le lendemain matin. Les voitures vont se faire une beauté cette nuit et nous allons tenter de récupérer des forces avec quelques courtes heures de sommeil.
-
course 2 : la matinale de 9h à midi
Le soleil brille fort en ce vendredi matin et il fait doux (par rapport à la veille) cela augure une journée bien agréable mais une course endiablée. Et cela s’est vite vérifié, les équipages sont chaud bouillant et la météo tellement clémente que certains attaquent fort, même trop fort, transformant cette course en compétition de Stock-car, ils ont juste oublié qu’il s’agit d’une course d’endurance. Notre voiture est encore en bon état comparé à d’autres, et nos consommables sont à peine entamés, cela aura de l’importance sur la dernière course. Bref on ne se laisse pas démonter, notre équipe a le sourire (comme toujours) et se lance à corps perdu pour grappiller des secondes au tour.
On a changé l’ordre de passage, ce matin c’est Al qui se colle à l’épreuve du démarrage de course suivi de Soumaya, je prends le volant en troisième juste avant que Aliette clôture en beauté la course. La stratégie de course a également un peu évoluée pour la gestion des 9 passages au stand obligatoires, la majorité des arrêts vont être fait sur les deux premiers relais.
Il est aux environs de 10h30 quand je m’apprête à prendre position derrière le volant, toujours la pression qui monte juste avant et surtout au moment de se contorsionner pour entrer dans la voiture. Mais la pression va baisser un peu le temps que je prenne de l’essence, on est alors mi course et même si nous pouvons faire les 3/4 de la course au moins sans refaire le plein, y aller à mi course nous fait gagner un peu de temps sur le remplissage. Cette fois c’est parti pour l’entrée sur la piste, il est temps d’être concentrée et d’améliorer ses trajectoires.
Je ne suis pas trop embêtée par le trafic et je progresse plutôt bien, au 3ème tour j’ai déjà égalé mon meilleur temps de la veille et à chaque tour je gagne 1 à 2 secondes jusqu’à me stabiliser autour des 1:56 / 1:57… on se rapproche des temps de certaines équipes masculines, même si les meilleurs tournent en 1:51 ou 1:52 on est loin des 15 secondes d’écart qu’il y avait la veille, et même l’équipe Dunlop qui partage notre stand commence à voir nos progrès jusqu’à leur mettre un peu la pression.
A l’intérieur de la voiture tout va bien, je fais moins d’erreurs que la veille, j’ose attaquer un peu plus vite certains virages, mais l’excès d’enthousiasme est quand même vite sanctionné, en plus on ne peut plus trop compter sur les cônes pour optimiser les trajectoires de certaines courbes ils ont été shootés, je tourne pendant les commémorations des attentats de Paris du coup pour me motiver je chantonne la Marseillaise et d’autres conneries (cherchez pas ça me permet de me concentrer et de donner du rythme). Le comble c’est que j’ai la preuve en vidéo puisque toutes nos sessions sont filmées par des caméras à l’intérieur de la voiture.
Bref mon meilleur temps sera de 1:55:996, psychologiquement c’est un cap même si pas beaucoup mieux que plusieurs de mes tours… je suis rappelée au stand pour céder ma place je suis fatiguée mais pas mécontente de ce que j’ai fait… même si je sais que cela pourrait être encore mieux.
Aliette tournera fort et mettra notre meilleur temps à 1:54:155 quelques tours avant la fin de la course. On fini la course comme la veille vers la fin mais pas dernières et toujours devant la Team 14. C’est l’heure d’aller faire la photo officielle de l’équipe et de s’alimenter avec un buffet très sympa.
-
course 3 : à l’heure de la sieste … de 14h à 17h
C’est vrai qu’il n’est pas évident de se motiver à reprendre la course, il fait beau on a surtout envie de profiter de sièges et de s’installer au soleil au bord de cette piste mythique pour se reposer mais non la course reprend vite.
Côté voiture, rien à signaler elle est encore intacte et les consommables sont plus que bon par rapport aux autres équipes, même si on conduit comme des gorets ça passe, pourquoi est-ce si important ? Tout simplement parce que le changement de plaquettes, de plaquettes + disques ou de pneumatiques sont autant de pénalités temps qui vont immobiliser la voiture au stand. S’ajouteront à ces pénalités, souvent d’autres pénalités pour notamment dépassement de la vitesse dans les stands (45km/h max) ou pour conduite dangereuse… bref les avertissements et les sanctions vont tomber pendant cette dernière session.
Cette fois c’est Soumaya qui se colle au départ lancé, la chaleur est importante dans la voiture et toute la team est un peu inquiète car on voit qu’elle n’est pas au top de sa forme, elle fini sa session on est quand même rassurées tout s’est bien passé, à un détail près, au moment de rentrer dans le stand elle s’est faite harponner par l’arrière par une autre équipe. C’est pourtant pas faute de signaler avec le clignotant que l’on sort au stand, le gars a quand même voulu forcer le passage en coupant le virage mais sans succès (pffff tout ça pour ça). Al prend le relais après quelques réparation au gros scotch histoire de maintenir le parechoc à peu près dans sa forme initiale (et le tuyau de trop plein d’essence aussi)… et fera cette fois le plein d’essence avant de me laisser la place quelques tours plus tard.
Il est autour de 15h30 quand je prends le volant, il fait chaud très chaud dans la voiture, le soleil va commencer à décliner mais en attendant on transpire dans nos combinaisons et casque ! Je suis partie pour 18 tours de piste sans faire de pause, j’en ferais juste un sur mon avant dernier tour, un peu étrange d’ailleurs de rentrer au stand pour faire ensuite un tour avant de rentrer de nouveau. On a encore affiné la stratégie en imposant les stops sur les filles les moins rapides, et Aliette ne fera aucun arrêt. Comme le reste de l’équipe, je tourne un peu moins bien que le matin, je mets du temps à baisser mes chronos et je stagne essentiellement autour des 1:57…
A chaque changement d’appuie entre le virage du Lac et virage du Pont j’entends les plastiques du parechoc AR frotter la piste, je ne suis pas aussi sereine que le matin, et malgré les rappels de sécurité certains doublent toujours dans le double droite du Beausset coupant les trajectoires. Bref c’est sport, je crois que j’ai pas autant lancé d’insultes que sur cette course où j’ai failli avoir le même accrochage que Soumaya alors que j’avais également prévenu de ma sortie au stand.
Je ne suis pas mécontente de finir ma session même si cela veut dire « fin de l’aventure » … mais la course de l’après midi était un peu du grand n’importe quoi. Seule satisfaction avoir doublé 2 fois la team Média …. bon OK c’est parce qu’il devait économiser les freins et donc tournait au ralenti en se laissant dépasser par tout le monde … mais bon on se réjouit avec peu. On y a cru aussi jusqu’au bout parce qu’Aliette est restée devant la team Dunlop jusque dans les derniers tours, avec les pénalités pour changement de plaquettes, on leur est passé devant mais ils tournaient fort, ils ont même eu le record du tour sur cette session avec 1:49:512, là on ne pouvait clairement pas lutter.
Fin de cette dernière course, on fini donc dernière de notre catégorie mais 17ème au classement général (sur 24) pour cette course, car même si l’on tournait moins vite le fait de n’avoir eu aucune pénalité nous a fait gagner pas mal de places. Rien ne sert de courir il faut partir à point 😉
Qu’est ce que j’en retiens ?
- C’est une expérience très formatrice, j’ai vraiment appris beaucoup en quelques heures aussi bien sur moi-même que sur la technique. Il me reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour vraiment me sentir à l’aise sur piste mais n’ayant fait que quelques tours par-ci par-là je suis assez fière du résultat global et surtout de la progression de + de 2:10 à 1:55 y a quand même un sacré bond. Mais j’ai toujours du mal à les freinages dégressif, par contre je suis plus à l’aise avec les trajectoires que sur mes tous premiers tours de piste.
- Je retiens aussi que décidément l’instinct de préservation est vraiment très fort et forcément je n’ai pas été aussi audacieuse que certains pour les dépassements mais au moins j’étais en phase avec moi-même, finalement je me suis comportée avec l’A3 TFSI quattro comme je l’aurais fait avec une de mes voitures quand d’autres n’ont eu vraiment aucune pitié pour ces voitures, d’ailleurs les teams leader étaient assez surpris de voir le carnage sur les voitures alors que la météo ne se prêtait pas aux accrochages…
- Alors oui cette course serait sûrement très sympa avec un véhicule plus puissant (enfin surtout plus coupleux) mais finalement cela aurait surement généré plus d’accidents, car ce n’est pas tout d’arriver en fin de ligne droite à 197km/h mais il faut passer la courbe de signes derrière et même si on peut vraiment la passer très vite (je n’ai pas osé au dessus de 168km/h il me semble), la suite plus technique arrive vite à ces vitesses là.
- On aurait dû nous appeler la Team Diesel plutôt que Team Blogueuse, cela correspondait bien à notre technique, il nous fallait du temps pour entrer dans la course mais après ça allait mieux. Avec une 4ème course on aurait sûrement été au taquet niveau trajectoire et temps au tour … en plus nos consommables auraient tenus certainement lol
- J’aime beaucoup ce circuit Paul Ricard, vraiment très agréable et rassurant de tourner dessus, je crois que la piste a contribué à ce que je me sente aussi plus à l’aise dans cette course. Bon j’ai encore des progrès à faire pour passer Pinède et Pont… peut-être aurais-je une autre occasion pour m’améliorer dessus.
- Forcément je vais terminer ce long article avec les remerciements qui vont bien … déjà à Audi pour cet évènement et surtout à Sabrina et Florian pour l’invitation ! Ensuite à Steven pour son soutien même si ce n’est pas le coach le plus bavard (et Benoit aussi qui était le coach de la team Dunlop mais qui nous a bien soutenu également). Et puis ensuite aux filles parce que même si l’esprit d’équipe n’est pas mon fort je me suis sentie vraiment à l’aise avec vous 3 : Aliette, Soumaya et Al merci pour tout ! Enfin un dernier clin d’oeil à la Team 300 Média et notamment à Etienne Bruet, Arnaud Taquet et autres qui ont partagé quelques moments avec nous forts sympathiques malgré la rude compétition 😉
Si vous êtes client Audi et que vous en avez les moyens, n’hésitez pas à vous inscrire avec un peu de chance vous pourrez vous aussi participer à cette aventure automobile pas comme les autres.
Les autres photos en vrac :
Photos de William Crozes – photographe de l’évènement
En bonus : des exemples de bobos sur les voitures participantes